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Vendredi matin sur Franceinfo, le premier adjoint de la maire de Paris Emmanuel Grégoire a plaidé en faveur d’une intégration du risque d’infection par ces nuisibles au contrat d’assurance habitation.
C’est probablement l’un des leviers essentiels dans la lutte contre les punaises de lit: la problématique de l’assurance. Invité de la matinale de Franceinfo hier matin, le premier adjoint de la maire de Paris Emmanuel Grégoire a estimé que le « coût de prise en charge du traitement de ce type de nuisibles pourrait relever des contrats d’assurance habitation ». Et pour cause, en fonction de la surface du logement infesté, le prix d’un traitement démarre à 200 euros mais peut grimper jusqu’à 3.000 euros dans les situations les plus complexes.
« C’est trop cher, donc des gens renoncent à traiter leur appartement et une fois que leur appartement est infesté, ça contamine les appartements voisins », déplore Emmanuel Grégoire.
De quoi refroidir certains particuliers qui peuvent préférer s’orienter vers des solutions de lutte dite « mécanique » (passer l’embout de l’aspirateur sur le matelas, laver à la machine tous les vêtements à plus de 60°C, les sécher au sèche-linge et les conserver dans des sacs plastiques scellés, mettre des objets au congélateur pendant 72 heures, obturer les fentes entre les plinthes).
Cependant, cette lutte est souvent insuffisante et doit alors être complétée par une intervention de professionnels de la lutte antiparasitaire agréés. Une opération nécessaire pour éviter la propagation des punaises de lit alors que plus d’un ménage français sur dix est touché, selon un récent rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
A la charge des propriétaires
Comme l’induit la récente déclaration d’Emmanuel Grégoire, la lutte contre les nuisibles n’est pas prise en charge par les assureurs qui ne les considèrent pas comme un sinistre même si des cas « très minoritaires » existent, comme l’indique au Figaro Stéphane Bras, porte-parole de la chambre syndicale de la dératisation, désinsectisation et désinfection (CS3D).
A Paris, les mesures d’éradication des punaises de lit dans les appartements sont prises en charge par la Ville pour les foyers touchés les plus modestes. En revanche, la note est plus salée pour les autres particuliers et notamment les propriétaires puisque dans le cadre d’un contrat de location, ce sont bel et bien eux qui doivent résoudre le problème et non le locataire. Depuis plus de trois ans, il est d’ailleurs interdit de louer un logement dès lors que la présence de punaises de lit y est constatée.
En attendant cette intégration du risque d’infection par ces nuisibles au contrat d’assurance habitation, des options commencent à émerger. C’est le cas de la plateforme Badbugs, créée en 2019 et qui propose une assurance avec le groupe IMA (Inter Mutuelles Assistance) pour couvrir ce risque. Moyennant une cotisation mensuelle de 2 euros, cette solution prend en charge le traitement du logement, dans la limite de 500 euros par intervention, offre une possibilité de relogement provisoire à l’hôtel et propose aussi un suivi psychologique.
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