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(BFM Bourse) – Le groupe publicitaire a enregistré une croissance en données comparables de 5,3% au troisième trimestre, dépassant largement le consensus. Le groupe relève ses perspectives sur l’exercice en cours.
Après l’avertissement sur résultats d’Alstom la semaine dernière et la publication décevante de LVMH mardi soir, Publicis met fin à la mauvaise série pour le CAC 40.
Une nouvelle fois le groupe publicitaire délivre des chiffres solides à l’occasion de la parution de son activité au troisième trimestre, ce jeudi matin.
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Le groupe a publié un revenu net de 3,24 milliards sur la période allant de juillet à fin septembre, traduisant une croissance en données comparable de 5,3% sur un an.
C’est nettement plus que le consensus des analystes qui se situait sur 3,6%, selon Société Générale. La banque remarque d’ailleurs que l’intervalle sur le consensus allait de 3% à 4,9%. Publicis a donc même dépassé les attentes les plus élevées des bureaux d’études.
« Une série de résultats fantastiques »
Société Générale loue ainsi « une série de résultats fantastiques, bien supérieurs aux prévisions implicites de l’entreprise, au consensus et, surtout, aux estimations des ‘buyside’ (les investisseurs, pour simplifier, NDLR) ».
« Grâce à la force de notre modèle nous avons surperformé », a déclaré aux analystes Arthur Sadoun, le président du directoire de Publicis.
En conséquence,l’action Publicis décolle ce jeudi prenant 4,1% vers 10h30 et signant de loin la plus forte progression du CAC 40 (Thales, deuxième, prend 1,6%).
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L’Europe dépasse les attentes
Certes, en séquentiel, la progression des revenus est moins élevée que sur les précédents trimestres. Au deuxième trimestre, la croissance organique de Publicis avait en effet atteint 7,1%. Mais Publicis a dû composer avec une base de comparaison élevée.
Comme le souligne Société Générale, le groupe avait bénéficié au troisième trimestre 2022 d’un « alignement optimal des planètes », avec une croissance en données comparables qui s’était alors élevée à 10,3%. Dans ce contexte, la performance de Publicis s’avère remarquable.
De plus, remarque la banque, en prenant comme référence l’année 2019, qui est davantage utilisée par certains groupes car non affectée par les à-coups d’activité dus à la pandémie ou le conflit en Ukraine, Publicis accélère encore. La croissance s’élève à 22% au troisième trimestre par rapport à à la même période de 2019, contre 20% au deuxième trimestre et 18% au premier. « Nous surperformons le secteur sur la croissance », a assuré Arthur Sadoun en présentant ces chiffres.
Dans le détail, la société a enregistré une performance aux Etats-Unis, certes inférieur à la croissance organique globale, avec une progression de 3,2% sur le trimestre à 2 milliards d’euros, dans un contexte macroéconomique toutefois « plus difficile », a expliqué le président du directoire de Publicis , qui a ainsi qualifié cette croissance de « très solide ».
L’Europe a, elle, dépassé les attentes du groupe, avec une hausse des revenus en données comparables de 10,7%, à 769 milliards d’euros, soit presque aussi bien que celle du troisième trimestre 2022 (+11,1%).
Epsilon, l’alpha de la société
Au niveau des différentes activités, la dynamique d’Epsilon se distingue. Cette société rachetée par Publicis en 2019 est spécialisée dans la « data » (l’analyse de données pour le marketing). L’entreprise a dégagé une croissance en données comparables de 10,5%, malgré la base de comparaison exigeante (+14% au troisième trimestre 2022). Epsilon a bénéficié d’une forte demande des clients pour des contrats de gestion des data propriétaires, a expliqué Arthur Sadoun.
Sapient, sa division de transformation numérique, n’a en revanche crû « que » de 1,2%. Le dirigeant a indiqué que des entreprises avait adopté une approche plus « conservatrice » dans leurs dépenses d’investissements (« capex ») ce qui a conduit à des reports de projets.
A la lueur de cette bonne publication, Publicis a relevé ses objectifs pour l’exercice en cours. Le groupe anticipe une progression de ses revenus en données comparables désormais comprise entre 5,5% et 6%, contre « environ 5% » précédemment, une marge opérationnelle à 18% contre « proche de 18% » auparavant, et un flux de trésorerie libre proche de 1,7 milliard d’euros contre « au moins 1,6 milliard », précédemment.
Un modèle diversifié et résilient
Arthur Sadoun a affiché sa confiance, citant trois raisons. Premièrement, le groupe n’en finit pas de gagner des parts de marché. Sur les cinq dernières années, Publicis a remporté pour 10 milliards de dollars de facturations médias, soit 2,5 fois plus que son plus proche concurrent, a-t-il assuré. Deuxièmement, la société est désormais plus résiliente aux cycles économiques, grâce à une répartition de ses revenus diversifiée entre les médias, les données, et la transformation numérique. Troisièmement, « notre organisation est agile », a fait valoir le dirigeant, ce qui permet au groupe d’afficher des marges largement supérieures à celle du secteur.
Sarah Thirion de TP ICAP Midcap, évoque « un modèle définitivement plus solide ». Société Générale estime de son côté que le bilan du groupe « est presque parfait sur les deux dernières années ».
« Il existe désormais un large consensus sur le fait que Publicis surpasse ses pairs, que la gamme de produits a été adaptée, que la conversion en cash est forte et que les marges sont à leur plus haut niveau historique. Le bénéfice par action de 2023 sera supérieur de 35% à celui de 2019 », développe-t-elle.
Mais pourtant la valorisation s’avère encore trop faible à son goût, ce que la banque attribue aux craintes du marché d’un ralentissement économique en 2024 qui pourrait aboutir à un « hard landing », c’est-à-dire, pour simplifier, une baisse de l’inflation qui se traduirait par une récession. Société Générale estime que le cours de l’action Publicis à la clôture de mercredi suggère une probabilité de 55% d’un « hard landing », « ce que nous trouvons dur » au vu du modèle flexible et adaptable de la société, considère-t-elle.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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