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Depuis le forum économique de Davos, le patron de Totalenergies a estimé au micro de BFM Business qu’il serait « compliqué » pour les industriels électro-intensifs de payer un prix de l’électricité à 70 euros le MWh.
Patrick Pouyanné place ses pions en vue des futurs contrats d’approvisionnement en électricité de Totalenergies. Au micro de BFM Business, le PDG du géant pétrolier TotalEnergies s’est exprimé au sujet du récent accord conclu entre l’Etat et EDF sur un prix de l’électricité nucléaire autour de 70 euros le MWh. « Totalenergies est à la fois fournisseur et électro-intensif, a-t-il rappelé. Sur l’électro-intensif, je pense effectivement que si on a 70 euros, ça va être compliqué. »
« Le président Macron disait hier, ici à Davos, ‘à tous les investisseurs internationaux, vous avez un avantage en France: c’est le prix de l’énergie’. Il faut que pour les électro-intensifs, on trouve un moyen d’être en dessous des 70 euros. »
Le patron de Totalenergies a toutefois estimé qu’il s’agissait d’un prix « assez correct » afin de favoriser la transition énergétique de la France tout en finançant les nouvelles tranches nucléaires qu’EDF devra faire sortir de terre à horizon 2035. « J’ai proposé de dire: ‘finalement vous voulez faire des investissements importants dans le nucléaire, on peut se mettre en face de vous pour acheter sur des durées longues – je suis prêt à signer des contrats sur 15-20 ans, il n’y en a pas beaucoup en France – pour vous aider à financer vos nouvelles tranches nucléaires », a indiqué Patrick Pouyanné.
Des contrats de long terme
Si la négociation n’a pas encore eu lieu entre les deux groupes, le patron de Totalenergies a précisé avoir d’ores et déjà lancé un appel à son homologue énergéticien lequel « serait prêt à rentrer un jour dans une discussion » selon lui. Dans tous les cas, l’entreprise qui devient elle-même « un électricien de taille large » d’après les mots de son PDG devrait donc opter pour les contrats de long terme. Ces contrats pour allocation nucléaire (CPAN) figurent parmi les trois grands mécanismes de vente qui succéderont à l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) à partir de 2026.
A l’image des parcs éoliens et solaires qui se sont financés via des contrats de livraison d’électricité conclus directement avec des entreprises (en anglais, corporate power purchase agreement), EDF « va porter des contrats de 10, 15 ans ou plus » avec des industriels pour financer son parc nucléaire historique. Ces partenariats, destinés aux 150 entreprises les plus énergivores (chimie, acier, verrerie, etc), ne sont pas des contrats de fourniture à proprement parler puisque EDF ne garantit pas le volume livré.
« L’industriel réserve au départ une portion de la puissance (…) le client se voit livrer le volume tel qu’il est produit », a exposé Nelly Recrosio, directrice des marchés d’affaires.
Le risque est partagé et l’industriel accepte de « payer au réel les coûts de maintenance et d’exploitation », selon Marc Benayoun, directeur exécutif d’EDF. En contrepartie, le prix est « attractif », a-t-il dit, sans donner de montant. EDF anticipe la vente de 20 térawattheures (TWh) sur cette base, soit environ la moitié des besoins de cette clientèle.
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