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Invité de Good Morning Business en marge de sa rencontre avec Agnès Pannier-Runacher, le président de l’Uniden Nicolas de Warren souhaite également que l’énergéticien propose des contrats individuels et collectifs en fonction de la taille des sites industriels et de leur niveau de consommation.
Les industriels énergivores ont un rendez-vous important ce lundi matin. A 10 heures, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher reçoit en effet le président de l’Union des industries utilisatrices d’énergie (Uniden) afin d’évoquer notamment le futur cadre général de régulation des prix de l’électricité.
Sur le plateau de BFM Business quelques heures avant cette réunion, le président de l’Uniden Nicolas de Warren a rappelé les quatre objectifs fixés par son organisation: la compétitivité des prix, la prévisibilité avec des prix à long terme, l’euro-compatibilité et la maximisation de la production nucléaire d’EDF.
Alors que le cadre choisi semble s’orienter vers un schéma de prélèvement par tranches classique, comme pour l’impôt sur le revenu ou encore l’IFI, Nicolas de Warren attend désormais que soit déterminé le taux par tranche à l’issue du débat parlementaire. « On a le cadre et on attend d’avoir les chiffres, le diable se cache dans le paramétrage résume-t-il. Nous avons simulé une dizaine d’hypothèses pour démontrer que selon le barême, les taux, les tranches et les seuils nous aboutirions à tels niveaux de prix dans nos usines. »
Un deuxième consortium pour « les consommateurs moins électro-intensifs »
Cependant, le président de l’Uniden ne veut pas se contenter de cette régulation générale qui s’applique à toutes les entreprises et plaide pour l’ajout de contrats industriels de long terme, sur dix ou quinze ans. A ce titre, il souhaite reprendre les discussions sur le sujet démarrées en février dernier avec EDF et « qui sont au point mort depuis un certain temps » afin de conclure ces contrats « dans des termes compétitifs ». Ces contrats consistent à bénéficier d’un prix industriel en échange d’une avance d’argent en tête et donc d’un « risque industriel » partagé. Il y a douze ans, le groupement Exceltium avait ainsi apporté quelque 1,8 milliard d’euros pour le financement du troisième réacteur de Flamanville.
Nicolas de Warren attend donc de l’énergéticien qu’il avance sur des contrats individuels qui concerneront un petit nombre de sites industriels mais aussi sur des contrats collectifs similaires à celui avec Exceltium qui doit selon lui être amplifié et élargi. Il suggère de créer « un deuxième consortium pour adresser les consommateurs moins électro-intensifs »: « Là on aura une palette complète: la régulation, les contrats d’allocation nucléaire, Exceltium et ce deuxième groupement. »
« Le sujet n’est plus la comparaison avec l’Allemagne mais avec la Chine et les Etats-Unis »
Enfin, le président de l’Uniden est revenu sur le plan d’aide allemand de près de 30 milliards d’euros jusqu’en 2028 pour réduire les prix de l’électricité de son industrie à coup de baisses d’impôts massives et de subventions. Le paquet prévoit d’abord de « réduire considérablement la taxe sur l’électricité » pour l’ensemble des entreprises industrielles, la ramenant de 1,537 centimes par kWh au minimum européen de 0,05 centime par kWh. Quelque 350 entreprises les plus consommatrices d’énergie et « confrontées le plus à la concurrence internationale », bénéficieront en plus d’une prolongation « pendant cinq ans » de dispositifs compensant les coûts d’achats de certificats de CO2. Le gouvernement a aussi intégré au paquet un versement unique de 5,5 milliards d’euros en 2024 pour réduire les redevances payées par les entreprises aux gestionnaires de réseaux électriques.
Nicolas de Warren estime que la France pourrait agir dans le même sens pour son secteur secondaire. « Le sujet n’est plus la comparaison par rapport à l’Allemagne mais par rapport à la Chine et aux Etats-Unis, insiste-t-il cependant. Les prix de nos concurrents sont bien connus: c’est entre 25 et 55 dollars maximum par MWh aux Etats-Unis et en Chine. C’est la réalité économique et de la compétition internationale. » Si la régulation générale affichera des prix nécessairement au-dessus, autour de 70 euros le MWh vraisemblablement, le représentant des industries utilisatrices d’énergie cible cette fourchette pour les contrats industriels.
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