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C’est la prime aux sortants dans le New Hampshire. Avec 91 % des bulletins dépouillés, Donald Trump a remporté 54,5 % des voix chez les républicains contre 43,2 % pour Nikki Haley, dans ce petit Etat de Nouvelle-Angleterre où se tenaient les élections primaires mardi.
CNN a annoncé que Joe Biden avait remporté la primaire démocrate… alors que le candidat démocrate n’a même pas concouru dans le New Hampshire. Les deux présidents, l’un sorti en 2021, l’autre sur le départ en 2024, écrasent tous leurs rivaux. Et ils ne donnent nullement l’impression de faire des efforts pour y parvenir.
Nikki Haley reste dans la course
Nikki Haley s’est pourtant relativement bien sortie de l’épreuve. Pour se maintenir dans la course, il lui fallait au moins 40 % des voix – elle y est arrivée, mais une dizaine de points derrière le vainqueur. Les commentateurs politiques spéculaient sur son éventuel retrait le soir même. Au contraire, elle a très vite annoncé son maintien après cette défaite.
« Le New Hampshire est le premier Etat à voter [la première primaire, hors caucus de l’Iowa, NDLR], mais pas le dernier. Il y a encore des douzaines d’Etats à conquérir. Et le prochain, c’est ma douce Caroline du Sud ! » a-t-elle déclaré, tout sourire, assurant qu’elle était « une combattante ».
« Le premier parti qui retirera son candidat octogénaire »
Dans l’Iowa, Nikki Haley était arrivée troisième. Ron DeSantis, qui la devançait, a quitté la course il y a quelques jours. Il avait mangé son pain blanc avec les électeurs très conservateurs et très pieux de l’Iowa, et ne voyait pas comment poursuivre.
A l’inverse, dans le New Hampshire, Nikki Haley avait un espoir de renverser la vapeur. L’ex-gouverneure de Caroline du Sud a beau être une vraie conservatrice, elle est perçue comme l’alternative modérée à Donald Trump chez les républicains. Or, dans cet Etat plus sécularisé et plus urbain que l’Iowa, 40 % des électeurs sont non affiliés, oscillant entre droite et gauche.
La candidate a rappelé les défaites électorales trumpistes en 2018, 2020, 2022, et assuré que « les démocrates meurent d’envie d’affronter Donald Trump ». « Vous ne pouvez pas mettre fin au bazar si vous ne gagnez pas une élection », a-t-elle attaqué, avant d’assurer que « le premier parti qui retirera son candidat octogénaire va gagner cette élection » (Donald Trump a 77 ans).
Une « imposteure » en « jolie robe »
Furieux qu’elle s’accroche, Donald Trump a répliqué en moquant à plusieurs reprises la candidate montée sur scène « dans sa jolie robe qui n’était probablement pas si jolie » pour s’arroger prématurément une victoire imaginaire – elle a au contraire reconnu avoir perdu une bataille, mais pas la guerre.
Il l’a traitée d’imposteure et a insisté sur le fait que seulement 25 % des voix en sa faveur provenaient d’électeurs enregistrés comme républicains. « Dans le Parti républicain, ils acceptent les votes démocrates. Ils veulent que j’aie l’air le plus mal possible », a-t-il persiflé. Sept électeurs de Nikki Haley sur dix étaient non enregistrés.
« J’ai le plaisir de vous annoncer que nous venons de remporter le Nevada, 100 % des voix », a ajouté le tribun. Nikki Haley n’est pas inscrite pour les caucus de cet Etat, le 8 février.
La primaire invisible des démocrates
Sur scène, Donald Trump était entouré d’une foule de personnalités, dont le patron de hedge fund et donateur John Paulson, et deux ex-rivaux de la primaire, Vivek Ramaswamy et Tim Scott, hilares et se poussant du col pour apparaître à l’écran.
« Je t’aime, tout simplement », a exulté Tim Scott, le sénateur afro-américain de Caroline du Sud qui doit aider Donald Trump à faire tomber Niki Halley à domicile le 24 février. Si elle ne gagne pas cet Etat, ce sera fini pour elle. Or, pour l’instant, elle y est à la traîne dans les intentions de vote, 30 points derrière Donald Trump.
Les enjeux de la primaire républicaine ont complètement éclipsé la primaire démocrate, qui se tenait simultanément dans les mêmes gymnases et salles municipales. Certes, comme cette primaire « pirate » n’est pas reconnue par les instances fédérales du parti, elle est symbolique, et ne donne pas droit à des délégués.
Néanmoins cela aurait pu être l’occasion d’émerger dans la lumière médiatique pour Dean Phillips, l’un des 21 candidats inscrits sur les listes. Il s’est démarqué. Mais les électeurs ont massivement voté pour Joe Biden, en ajoutant son nom sur des bulletins où il ne figurait pas.
L’équipe de campagne de Joe Biden n’a pas tardé à tirer les conséquences de la primaire du New Hampshire. Dans un communiqué envoyé mardi soir, elle a déclaré l’élection générale ouverte : « Cela devient de plus en plus clair ce jour : Donald Trump file droit vers le duel de l’élection générale, où il fera face à la seule personne qui l’ait jamais battu dans les urnes : Joe Biden ».
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