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Publié le 29 déc. 2023 à 11:56
Le feuilleton judiciaire se poursuit pour Donald Trump. Jeudi, la secrétaire d’Etat du Maine, chargée d’organiser les élections, a jugé que l’ancien président n’était pas éligible aux primaires républicaines , qui doivent désigner ces prochains mois le chef de file de la droite pour la présidentielle de novembre.
Le petit Etat du nord-est des Etats-Unis a suivi le même raisonnement juridique que la Cour suprême du Colorado . Ils se sont tous deux appuyés sur la section 3 du quatorzième amendement à la Constitution prévoyant depuis la guerre de Sécession que quiconque ayant prêté serment sur la Constitution ne peut plus occuper de fonction publique s’il a participé à une insurrection.
L’assaut contre le Capitole, siège du Congrès, le 6 janvier 2021, a été commis « sur ordre, en toute connaissance et avec le soutien du président sortant », a jugé la secrétaire d’Etat du Maine Shenna Bellows. « Nous assistons en direct à une tentative de vol d’une élection et à la privation du droit de vote de l’électeur américain », a aussitôt réagi l’équipe de campagne de Donald Trump, qui fustige des décisions politiques -la secrétaire d’Etat du Maine est une élue démocrate.
Appels en cours
Les conséquences sont potentiellement importantes. Donald Trump domine les primaires républicaines , mais son éviction de plusieurs scrutins pourrait le priver d’un nombre de délégués pour la convention républicaine qui doit adouber le candidat du parti, en août prochain à Milwaukee. En cas de scrutin serré en novembre, il pourrait aussi lui manquer de grands électeurs.
Rien n’est toutefois joué. Le parti républicain du Colorado a déjà fait appel de la décision, et Donald Trump doit faire de même dans le Maine. In fine, la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, pourrait être appelée à statuer. En attendant le résultat de ces appels, les décisions du Colorado et du Maine sont suspensives, et les bulletins au nom de Donald Trump pourraient donc malgré tout être proposés aux électeurs.
Une quinzaine d’Etats ont encore des initiatives en cours sur le même thème, selon le site Lawfaremedia. Mais deux autres Etats, le Michigan et le Minnesota, ont jugé que Donald Trump pouvait bien se présenter aux primaires, tout comme la Californie. Et des démocrates estiment que c’est d’abord à la justice de décider si Donald Trump est bien coupable de l’insurrection du 6 janvier 2021.
Cerné par les procédures
Ce nouveau débat juridique s’ajoute ainsi aux multiples procédures judiciaires contre l’ex-président. En 2023, il a été inculpé dans quatre procédures au pénal, avec des procès qui doivent commencer à se dérouler cette année. Les deux plus importants concernent ses actions pour changer le résultat de la présidentielle de 2020.
L’ancien magnat immobilier est aussi menacé d’une lourde amende à New York, dans le cadre de l’évaluation de son patrimoine professionnel.
Ces déboires judiciaires, potentiellement assortis de peines de prison, ont jusqu’ici dopé les troupes de l’ex-président et ses finances. Des sondages récents ont même montré que Donald Trump remporterait un duel contre Joe Biden. Et ses avocats s’emploient à différer les dates de comparution.
Si les sondages n’ont guère de valeur prédictive à un an du scrutin, la tendance inquiète les démocrates. En parallèle, ils ont fustigé en fin de semaine la candidate aux primaires républicaines Nikki Haley . Interrogée par un électeur sur l’origine de la guerre de Sécession, l’ex-gouverneure de Caroline du Sud avait donné une réponse poussive, sans mentionner l’esclavage.
Une concession au courant suprémaciste, a critiqué la gauche. La candidate, qui a enregistré une progression dans les sondages ces derniers mois, serait encore plus menaçante que Donald Trump dans un duel avec Joe Biden.
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