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Le secrétaire national du Parti communiste français a une nouvelle fois marqué sa différence avec le leader insoumis et a dit « souhaiter » que la gauche l’emporte, mais sans Jean-Luc Mélenchon en 2027.
La prise de distance se poursuit. Le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel a une nouvelle taclé le leader insoumis, samedi soir dans l’émission Quelle époque! sur France 2.
« Je souhaite que la gauche gagne et elle ne gagnera pas avec Jean-Luc Mélenchon », a-t-il tancé, à propos de la prochaine présidentielle en 2027.
Alors que la journaliste Léa Salamé lui rappelle que le candidat de La France insoumise a réalisé, avec près de 22% des voix, le meilleur score parmi les candidats de gauche, se plaçant troisième derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Fabien Roussel n’en démord pas.
« Ça, c’était il y a un an et demi. Je pense, et je souhaite, que ça change », clame-t-il.
« Avoir une gauche différente de LFI »
« Il faut qu’on puisse se permettre d’avoir une gauche qui soit certainement différente de celle que La France insoumise défend, je pense qu’il y a de la place pour avoir une gauche républicaine, laïque, universaliste », n’a pas hésité à appeler le député communiste.
Alors que Fabien Roussel a marqué sa différence au sein de la Nupes depuis presque les débuts de l’union des gauches, les deux hommes multiplient depuis plusieurs semaines les piques.
« C’est sur les idées que je veux me battre. Les insultes, je demande ‘stop’, il faut qu’on arrête », a ainsi plaidé le secrétaire national du PCF.
Le tacle de Bompard en réponse
Ces propos, le député LFI des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, a choisi d’y répondre ce dimanche matin.
« Je ne suis pas certain que celui qui a fait 2,4% à la dernière présidentielle soit mieux placé pour savoir qui allait gagner que celui qui a fait 22% et qui a échoué à 1% pour se qualifier au second tour », a-t-il tancé sur Europe 1.
« Fabien Roussel a dit qu’il ne se retrouvait pas dans le programme de la Nupes, qu’il n’était pas favorable à des candidatures uniques aux élections sénatoriales, aux européennes et à la présidentielle », a déploré Manuel Bompard.
« Je prends acte du fait que (Fabien Roussel) a décidé de quitter la Nupes, mais si j’ai mal compris peut-être qu’il précisera ses propos », en a ensuite conclu, provocateur, l’élu insoumis, tout en précisant: « ce n’est pas à moi de décider à la place des autres ».
Mélenchon pas officiellement candidat
« Il y a un grand malaise à gauche en écoutant ce que dit Fabien Roussel », avait de son côté déploré Jean-Luc Mélenchon cette semaine sur France inter.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle assure être lui-même « très mal à l’aise (avec) les propos que tient (le communiste) dans un certain nombre de domaines ».
À propos de la présidentielle de 2027, Jean-Luc Mélenchon n’a pas annoncé officiellement être candidat, mais laisse la porte ouverte. « Je n’ai pas la vanité de me projeter cinq ans plus loin », a-t-il dit sur TF1 mercredi, se disant toujours « en retrait, mais pas en retraite », après trois candidatures pour accéder à l’Élysée.
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