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Selon les économistes de Bloomberg, la Chine ne devrait pas dépasser les Etats-Unis en tant que première puissance économique mondiale, contrairement à ce que disaient les précédentes prévisions.
Les Etats-Unis ont-ils déjà plié le match face à leur grand rival? La Chine, qui espérait devenir la première puissance économique mondiale d’ici à 2049, date du centenaire de la République populaire fondée par Mao Zedong, manquera vraisemblablement son objectif.
Alors que les prévisions initiales prévoyaient un passage de témoin entre les Américains et les Chinois dès le début de la décennie 2030, « la Chine n’est plus près d’éclipser les Etats-Unis en tant que première économie mondiale, et elle ne parviendra peut-être jamais à s’imposer de manière durable à la première place (…) », indiquent les économistes de Bloomberg.
« La Chine s’oriente vers une croissance plus lente plus tôt que prévu », observent-ils. Le pays peut dire adieu à la période de croissance proche des 10%: à 3% l’année dernière, il a déjà enregistré à 3% l’un de ses taux de croissance les plus faibles depuis plusieurs décennies. Dans les prochaines années, la progression de l’activité chinoise devrait rester modeste: +3,5% en 2030, puis +0,9% en 2050. Soit des niveaux nettement inférieurs aux projections fournies jusqu’alors (respectivement 4,3% et 1,6%).
L’économie chinoise ralentit
Dans les années 1990, la Chine avait pourtant commencé à rattraper son retard sur les Etats-Unis. A l’époque, son PIB nominal n’était que de 361 milliards de dollars, contre près de 6000 milliards côté américain. Trente ans plus tard, après des années de croissance considérable, la Chine produisait en 2019 plus de 14.000 milliards de dollars de richesses, se rapprochant à grands pas de son rival dont le PIB était de 21.000 milliards.
Mais depuis la pandémie de Covid-19, l’écart tend à se creuser à nouveau. En Chine, le rebond de l’économie post-Covid s’est rapidement essoufflé sur fond de grave crise crise immobilière, de recul des exportations et de la consommation des ménages. Ajoutés à cela, des tensions géopolitiques et un problème structurel plus profond de de démographie alors que le pays a vu sa population baisser pour la première fois l’an passé depuis les années 1960.
A l’inverse, les Etats-Unis s’en sortent mieux que ce que les économistes prédisaient il y a encore quelques mois. Le marché de l’emploi américain demeure très solide et la consommation des ménages robuste, tandis que l’inflation reste relativement modérée outre-Atlantique.
La Chine, déjà première puissance économique en parité de pouvoir d’achat
Bloomberg estime que l’économie chinoise pourrait tout de même dépasser de peu l’économie américaine au milieu des années 2040 mais cela ne serait que temporaire. La Chine peut néanmoins se consoler puisqu’elle est devenue la première économie mondiale en 2016 si l’on se fie à l’évolution du PIB en parité de pouvoir d’achat, un indicateur qui tient compte du pouvoir d’achat des différentes monnaies.
Mais Pékin ne s’est jamais félicité publiquement de ce croisement des courbes. Comme le rappellent Les Echos, le chef du Bureau national de la statistique avait même remis en cause les estimations à l’époque, assurant que la priorité de la Chine était d’éradiquer la pauvreté dans les campagnes et de devenir une « société de moyenne aisance en 2020 ».
Il faut dire que mesuré par habitant, le PIB chinois en parité de pouvoir d’achat (21.476 dollars en 2022) reste largement inférieur à celui des Etats-Unis (76.399 dollars).
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