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(BFM Bourse) – Les attaques en mer Rouge ont pour conséquence d’allonger la durée du temps de transport des conteneurs et donc d’augmenter le taux de fret, c’est-à-dire les tarifs. Depuis ces incidents, la capitalisation des armateurs en Bourse a nettement progressé.
Les incidents se sont multipliés en mer Rouge ces dernières semaines, avec une série d’attaques de drones sur des navires porte-conteneurs. Les principaux armateurs, le danois Maersk, l’allemand Hapag-Lloyd, le français CMA CGM et le suisse MSC ont donc été contraints de suspendre leur trafic en mer Rouge.
Dans un premier temps, « les rebelles houthis ont affirmé qu’ils n’attaquaient ‘que’ les navires liés à des entités affiliées à Israël ou détenus/exploités par ces dernières », explique Stifel dans une note publiée cette semaine. Mais depuis peu, « les attaques de drones semblent frapper des cibles sans discrimination », ajoute le bureau d’études.
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Ce jeudi, Ikea a reconnu que la situation aux abords du canal de Suez compliquait l’acheminement de certains de ses produits, sans en préciser la nature pour des questions de concurrence. Le géant de l’ameublement va tenter de trouver de nouvelles options pour approvisionner ses magasins.
Une alternative coûteuse
Ces incidents ont, en conséquence, totalement désorganisé le trafic maritime mondial. Dans sa note, Stifel rappelait que la mer Rouge et, par extension, le canal de Suez constitue « l’une des principales artères du commerce de conteneurs ».
« D’autant que le canal – qui voit passer déjà plus de 10% des échanges maritimes mondiaux -est utilisé depuis plusieurs semaines comme alternative à Panama, saturé en raison des niveaux d’eau insuffisants, pour plusieurs lignes Asie-côte Est des États-Unis », avance de son côté Le Marin, un média spécialisé dans l’économie maritime.
« La seule alternative viable pour les transporteurs de conteneurs est de passer par le Cap de Bonne Espérance, ce qui allonge la durée du voyage d’environ un tiers », poursuit Stifel. Ce contournement « représente un temps de navigation de 10 jours supplémentaire », précise de son côté Le Marin.
Le taux de fret, c’est-à-dire pour simplifier les tarifs, devrait donc augmenter à court terme sur tous les échanges commerciaux utilisant le canal de Suez, ajoute le site spécialisé dans l’économie maritime. Cette augmentation s’explique par le fait qu’un grand nombre de navires choisissent d’éviter la zone de conflit, où les coûts d’assurance augmentent fortement, signale de son côté Bloomberg.
Par ailleurs, cette hausse des coûts de transport s’explique aussi par une plus faible disponibilité des navires. « Les distances plus importantes occupent les flottes plus longtemps, ce qui réduit l’offre de navires. Les retards entraîneront également des perturbations, car les navires arrivent à destination plus tard que prévu et sont ensuite retardés pour retourner à leur prochaine cargaison, ce qui réduit encore l’offre de navires », rappelle aussi Bloomberg.
Kuehne+Nagel, un géant mondial de la logistique, a déclaré ce mercredi qu’il avait dû dérouter 103 porte-conteneurs en direction de l’Afrique, un chiffre qui devrait augmenter ces prochains jours.
Un environnement favorable
Les cours de Bourse des principaux armateurs mondiaux se sont emballés avec l’embrasement de la situation en mer Rouge. L’armateur danois Maersk a vu son action bondir de 20%(*) depuis le 12 décembre, quand Kuehne+Nagel a repris 7% depuis l’intensification des attaques dans la région.
Bloomberg précise pour sa part l’ampleur de ces gains pour l’ensemble des sociétés du secteur coté en Bourse. La capitalisation boursière combinée des entreprises composant le Solactive Global Shipping Index – un indice allemand qui rassemble les 47 armateurs cotés en Bourse – a atteint près de 190 milliards de dollars mercredi. Le 12 décembre, elle s’élevait à 166,2 milliards de dollars, et à 143 milliards de dollars à son plus bas annuel en juin.
De son côté Stifel, rappelle que les « taux de fret maritime au comptant ont augmenté avant même l’escalade en mer Rouge ». L’intermédiaire précise que sur « la voie commerciale de l’Extrême-Orient, les taux ont augmenté d’environ 55 % chez les principaux fournisseurs depuis les creux de la mi-octobre ».
Tout comme le fret maritime, Stifel dit continuer à observer une augmentation constante des taux de fret aérien. Ces derniers qui ont encore augmenté de 20% au cours des quatre dernières semaines et de près de 75% depuis le creux de l’été.
(*) L’ensemble des cours ont été arrêtés vendredi en début d’après-midi
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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