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Publié le 29 nov. 2023 à 6:30
Et si le cuivre remontait à 10.000 dollars la tonne ? Difficile à croire après une année passée à peine à 8.000 dollars. C’est pourtant la conviction des analystes de Goldman Sachs dans leur note de prévisions pour les métaux, intitulée « vers des jours meilleurs ». Selon eux, l’aluminium, l’autre grand métal non ferreux, doit lui aussi reprendre un peu de hauteur. Mais d’autres métaux comme le nickel ou le lithium resteront sous pression en 2024.
L’explication ? L’année 2023 a été caractérisée par des excédents liés au ralentissement de la production manufacturière. Ces surplus ont été d’autant plus forts que les entreprises ont massivement déstocké, ce qui a mécaniquement réduit la demande en métaux primaires. L’indice de la Bourse des métaux de Londres a ainsi reculé de 9,2 % depuis le début de l’année.
Fin du déstockage
En 2024, les experts de la banque américaine estiment que l’écart entre l’offre et la demande va progressivement se resserrer pour certains métaux. En Chine, la demande devrait se montrer solide grâce aux mesures de soutien au secteur immobilier, d’autant que les industriels ont des stocks relativement minces. En Occident, la demande devrait se stabiliser avec la fin du cycle de déstockage qui devrait intervenir en milieu d’année. Enfin, l’offre ne sera pas toujours au rendez-vous, préviennent les analystes.
Une autre tendance de fond soutient la demande métallique aussi bien en Chine, qu’en Europe et aux Etats-Unis. La transition énergétique, intensive en métaux, constitue une base de consommation non négligeable. Dans l’ex-empire du Milieu, elle est alimentée par les projets solaires, mais aussi par les plans de production de voitures électriques et l’expansion du réseau électrique. Dans les pays développés, les ventes de véhicules électriques devraient progresser de 35 % sur un an et l’installation de panneaux solaires photovoltaïques de 15 %.
Pic de production en 2025-2026
Dans ce contexte, les cours du cuivre devraient se redresser, mais le mouvement ne commencera qu’à partir du deuxième semestre 2024 au moment où la demande mondiale va accélérer. Ils devraient atteindre les 10.000 dollars la tonne après avoir stagné autour de 8.500 dollars sur les six premiers mois de l’année. Et ils ne s’arrêteront sans doute pas là puisque la production minière mondiale va passer un pic puis redescendre dès 2025-2026 , rappellent les analystes.
Du côté de l’aluminium, le manque de métal va s’aggraver et le déficit est attendu à 1,2 million de tonnes en 2024, contre 784.000 tonnes dans une précédente estimation. En conséquence, le prix de la tonne devrait s’apprécier à 2.600 dollars, contre 2.200 dollars aujourd’hui.
Surplus de lithium
Les métaux des batteries de voitures électriques vont, à l’inverse, rester sous pression , nuance Goldman Sachs. Le surplus d’offre sur le marché du nickel de classe 1, celui qui est recherché par les constructeurs automobiles, va nettement augmenter sous l’effet d’une hausse de la production en Chine et en Indonésie. Les équipes de la banque américaine ont ainsi révisé à la baisse leurs prévisions de prix pour le nickel.
Le lithium devrait connaître une trajectoire comparable. Avec de nouvelles capacités de production en Australie et la mise en route de mines détenues par des Chinois en Afrique , les économistes de Goldman tablent sur un surplus de 200.000 tonnes en 2024. En conséquence, ils ne seraient pas étonnés de voir les prix du lithium descendre à 15.000 dollars la tonne après avoir déjà perdu près de 80 % en 2023.
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