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Publié le 27 oct. 2023 à 16:58Mis à jour le 29 oct. 2023 à 13:39
Le véhicule d’investissement de la société de gestion bahreïnie Investcorp devra finalement se passer de Goldman Sachs et de Citigroup pour son introduction en Bourse. Les deux banques américaines ont finalement renoncé à l’accompagner, n’ayant pu obtenir en interne l’accord sur le mécanisme de stabilisation des prix, selon Bloomberg.
Imposé par la bourse émiratie (Abu Dhabi Securities Exchange, ADX) pour cette opération, cet outil n’avait jusqu’ici jamais été utilisé dans les Emirats arabes unis. Il est considéré comme trop opaque pour les deux banques, qui craignent qu’il conduise à des manipulations de marché.
Plus important gestionnaire d’actifs privés au Moyen-Orient , Investcorp souhaite coter son véhicule d’investissement Investcorp Capital avant le 17 novembre, pour une valeur de 321,5 millions de dollars (304 millions d’euros). Pour cela, Investcorp offrira 643 millions d’actions d’une valeur de 0,50 dollar, représentant 29,34 % du capital.
Stratégie de croissance
Spécialisé dans les actifs non cotés (immobilier, dette privée, capital investissement et infrastructure), Investcorp a vu ses encours sous gestion être multipliés par cinq ces sept dernières années, à 43 milliards de dollars fin 2022 avec une forte présence au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique du Nord (respectivement 33 %, 27 % et 27 % des encours), pour des clients institutionnels et fortunés (71 % et 29 % des encours). Les capitaux issus de cette introduction en Bourse doivent permettre d’accompagner le développement de la société et de saisir des « opportunités de croissance ».
Investcorp Capital et Investcorp désigneront un responsable chargé de la stabilisation du cours durant les premiers jours de l’introduction en Bourse, dont le laps de temps n’a pas été fixé. HSBC Holdings, Emirates NBD Capital et First Abu Dhabi Bank sont chargés de cette nouvelle cotation.
Option de surallocation
Sur de nombreux marchés d’actions, les banques disposent d’un outil qui leur permet de stabiliser le cours du nouvel arrivant, généralement pour une période de trente jours. Ce mécanisme repose sur l’exercice (ou non) de l’option de surallocation (en anglais Greenshoe, du nom de la première société à avoir utilisé cette technique aux Etats-Unis).
Son fonctionnement ? L’entreprise qui s’introduit en bourse accorde une option de surallocation à la banque chef de file de l’opération. En cas de forte demande de la part des investisseurs, la banque pourra en exerçant son option allouer plus de titres ou d’obligations aux investisseurs. À l’inverse, en n’exerçant pas son option, elle soutiendra le cours.
Les Bourses de Dubaï et Abu Dhabi ont un cadre réglementaire pour stabiliser ainsi les prix d’introduction en Bourse. Mais ces mécanismes n’ayant jamais été utilisés, les banques participantes craignent des manipulations de marchés.
La hausse des prix de l’énergie, les réformes réglementaires et une vague de privatisations ont conduit à une année record en termes d’introductions en Bourse l’an dernier dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, selon les données d’EY. Un dynamisme qui contraste avec des marchés européens moribonds. Mais les perspectives pour cette année se sont assombries : le cabinet de conseil a constaté une baisse de 63 % des montants levés au premier semestre, notamment en raison de la baisse des prix de l’énergie.
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