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La consolidation du secteur bancaire se poursuit… mais pas toujours où on l’attend. Trop coûteux et complexes, les rapprochements ne se font pas entre banques en Europe. Mais plutôt sur des filiales et métiers spécialisés, pas toujours très identifiés du grand public. Dernier exemple en date, le protocole d’accord annoncé jeudi matin par BPCE et Société Générale va permettre au premier de racheter au second son activité de crédit-bail aux entreprises, Société Générale Equipment Finance (SGEF). Et quasiment doubler de taille en ajoutant 15 milliards d’euros d’encours aux 18 milliards affichés.
« Le leasing d’équipement permet d’accompagner le cycle d’exploitation des entreprises par le financement d’actifs réels », écrit BPCE pour présenter ce métier. Il s’agit de fournir aux entreprises tout type d’équipements (téléphonie, informatique, voire des bureaux ou encore des flottes de véhicules utilitaires…), sous diverses formes de financement (avec ou sans option d’achat).
Le marché est assez protéiforme, certaines définitions y incluent l’automobile ou les bureaux , d’autres pas. Autre facteur de différenciation : les produits mis à disposition. On y trouve, outre les classiques outils de bureautique, du matériel médical ou de construction, des équipements industriels…
Auprès des « vendors »
Dans le cas de l’opération annoncée par les deux banques françaises, il y a une complémentarité géographique : SGEF n’est pas actif en France, qui est le marché domestique de BPCE. Et à l’inverse, SGEF est déjà « très leader » en Allemagne et en Italie, a expliqué jeudi le président du directoire de BPCE, Nicolas Namias , lors d’une présentation. SGEF est aussi « très fort » au Royaume-Uni et en Espagne.
En France, les financements d’équipements (hors crédit-bail immobilier) se sont bien portés l’an dernier, avec une production de 38,4 milliards d’euros de financements.
Sur le plan fonctionnel, l’opération marie les deux approches de ces métiers : soit financer en direct les entreprises cherchant à s’équiper, soit accompagner les fabricants de matériel qui pourront ainsi proposer une solution de financement (les « vendors » dans le jargon) à ses clients. Un point fort de SGEF.
En France, les financements d’équipements (hors crédit-bail immobilier) se sont bien portés l’an dernier, avec une production de 38,4 milliards d’euros de financements, selon les données de l’Association des Sociétés Financières (ASF), en hausse de 14,3 %. Un chiffrage qui inclut notamment « le marché des véhicules utilitaires et industriels » qui s’est accru de 17,3 % à 13,1 milliards d’euros, indique l’ASF. Le crédit-bail immobilier a en revanche connu une année difficile.
Trois poids lourds de la finance
Ces montants semblent faibles si on les compare à la production de crédits traditionnels, mais le métier n’en est pas moins attrayant pour les banques. A l’échelle européenne, on retrouve d’ailleurs parmi les grands acteurs des filiales de géants bancaires : DLL (filiale du hollandais Rabobank) , BNP Paribas Leasing Solutions, ou demain l’entité issue du mariage entre SGEF et BPCE.
Les groupes financiers y trouvent tout d’abord un métier qui fidélise bien les clients, peu consommateur en fonds propres réglementaires, et des actifs physiques que l’on peut récupérer en cas de problème. La rentabilité semble aussi au rendez-vous. « Nous investissons dans un actif qui a un retour sur capital supérieur au retour sur capital moyen du groupe BPCE », a seulement indiqué Nicolas Namias.
Les métiers de la location ont toutefois aussi leurs contraintes, et sont assez gourmands en liquidités. Il faut non seulement pouvoir acquérir les objets mis en location, mais aussi bien maîtriser le risque lié à la valeur de revente des biens, lorsque les technologies évoluent rapidement et rendent potentiellement certains équipements obsolètes. Un enjeu particulièrement important dans le domaine automobile.
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