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Pascal Gauthier s’est exprimé sur l’industrie des cryptomonnaies qui commence à se faire une place dans le paysage financier, malgré quelques secousses à gérer.
La licorne française Ledger souffle, deux mois après s’être retrouvée au cœur d’une controverse. Fin mai, la société crypto avait reçu un accueil mitigé à propos d’une offre, baptisée Ledger Recover. « Il était opportun de lancer ce service. L’idée est de mieux sécuriser les gens vis-à-vis d’eux-mêmes », a déclaré son patron Pascal Gauthier devant quelques journalistes.
En plein marché baissier (ou « bear market » en anglais), la tension peut vite monter d’un cran entre les acteurs. Sur Twitter, certains patrons de l’industrie ont enfilé leur casquette d’expert en sécurité pour dézinguer ce nouveau service, se rappelle Pascal Gauthier. « Les cryptomonnaies, cela reste une industrie d’adolescents », glisse-t-il. Dans cette cour de boutonneux, Ledger tente de devenir adulte, même si la société doit encore se développer.
« Le bitcoin n’est plus un sujet »
Le point presse aura également été l’occasion d’aborder les sujets brûlants du moment, comme celui de la régulation du secteur crypto, de l’Europe en passant par les Etats-Unis. Fin avril, l’Europe a adopté les règlements européens MiCA et TFR qui encadreront l’industrie des cryptomonnaies à partir de l’an prochain.
« Je ne suis pas sûr que le règlement européen MiCA soit la panacée pour les cryptomonnaies. La règlementation tue les petites sociétés et tente de déstabiliser les grosses structures », regrette le patron de Ledger.
En revanche, la « grande nouvelle » de ces six derniers mois, « c’est que le bitcoin n’est plus un sujet pour les régulateurs », se félicite ce dernier. De fait, les régulateurs se sont davantage concentrés sur les acteurs cryptos et les flux de transaction, au lieu d’opter sur une interdiction du bitcoin.
De même, dans ses plaintes à l’égard des géants des cryptomonnaies Binance et de Coinbase, le gendarme boursier américain s’est bien gardé de qualifier le bitcoin de titre financier (« securities »), contrairement à 28 autres cryptomonnaies qui tombent désormais sous sa régulation.
« Presque toutes les banques françaises se bougent »
Les acteurs financiers traditionnels, aussi, commencent à voir autrement cette classe nouvelle d’actifs. La semaine dernière, plusieurs géants de l’industrie ont confirmé leur intérêt à l’égard du secteur. Le géant de la gestion d’actifs BlackRock veut ainsi lancer un ETF bitcoin, tandis que la Deustche Bank a fait une demande de licence crypto auprès de l’autorité allemande des marchés financiers. En France, c’est la filiale du Crédit Agricole Caceis qui a obtenu l’enregistrement PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour conserver les actifs numériques. Plus personne ne semble vouloir louper le coche.
« Presque toutes les banques françaises se bougent aujourd’hui. Il y a un vrai changement de mentalité, elles considèrent désormais le bitcoin comme une classe d’actifs et non plus comme le mal », souligne Pascal Gauthier.
A la fin, « tous les acteurs de la finance auront de la crypto », parie-t-il.
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