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Sur FranceInfo, le ministre délégué aux Transports a réaffirmé la volonté du gouvernement de créer de nouvelles taxes touchant les compagnies aériennes et les sociétés d’autoroute dans le budget 2024.
Le budget 2024 sera clairement orienté vers la transition écologique avec notamment un plan de 100 milliards d’euros pour le train. Mais l’Etat ne financera pas la totalité de ce plan, loin de là. Deux secteurs seront mis à contribution: les sociétés d’autoroute et les compagnies aériennes.
Sur FranceInfo ce lundi, Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports a réaffirmé la volonté du gouvernement de créer de nouvelles taxes touchant les entreprises de ces secteurs.
« On a besoin d’investir massivement dans la transition écologique », affirme-t-il. Il faut donc « demander aux modes de transports les plus carbonés de financer l’investissement dans le train ».
Sans vouloir entrer dans le détail, le budget sera présenté par le gouvernement fin septembre, Clément Beaune souligne que la taxe sur les sociétés d’autoroute ne sera pas synonyme d’augmentation des prix des péages.
« Les prix et les évolutions de prix sont prévus par des contrats de long terme entre l’Etat et les sociétés d’autoroute, s’il y a une taxe sur ces sociétés, ça ne se répercute pas sur les péages, c’est juridiquement prévu comme ça », insiste le ministre.
Refléter le coût environnemental de l’avion
Du côté des billets d’avion, Clément Beaune explique qu' »il faut que le billet d’avion soit un peu plus cher pour refléter son coût environnemental et financer l’investissement dans le rail. Il y a déjà une taxe, l’éco-contribution. L’idée est de la renforcer. J’y suis favorable », explique le ministre qui souhaite néanmoins bien « différencier » le billet pour un vol court en province de celui en Première classe en longue distance.
« Il faut que le billet d’avion soit quelques fois un peu plus cher pour refléter son coût environnemental pour financer le rail et avoir des billets de train moins chers » explique-t-il.
Le secteur aérien français est évidemment vent debout contre cette perspective. « La préservation de la compétitivité du transport aérien français par rapport à celle de ses concurrents internationaux doit rester un objectif essentiel alors que le pavillon français a continué de perdre chaque année un point de part de marché », a souligné Pascal de Izaguirre, président de la Fnam, la Fédération nationale de l’aérien et de ses métiers.
Débattre de la taxation européenne du kérosène
« Cet objectif de compétitivité passe en premier lieu par l’abandon de mesures nationales de taxation ou d’interdiction spécifiques à l’aviation française », a-t-il ajouté.
Mais pour Clément Beaune, il faut être « cohérent » dans le cadre du financement de la transition écologique. Mais « il faut trouver un équilibre pour que nos compagnies, nos aéroports ne soient les dindons de la farce ».
Pour autant, au lieu d’augmenter le prix des billets, pourquoi ne pas taxer le kérosène qui échappe à toute ponction fiscale?
« Il y aura une réunion européenne des ministres des Transports fin septembre, je défendrai l’idée de taxer le kérosène au niveau européen car si on le fait au niveau français, ça risque d’avoir un coût supplémentaire pour le consommateur, peut-être abîmer nos compagnies aériennes mais ça n’aura pas d’impact environnemental », estime Clément Beaune.
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