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Rappelant les effets de l’invasion russe en Ukraine, source majeure d’inflation, et le conflit en Azerbaïdjan, il a évoqué le conflit en cours entre le Hamas et Israël.
Le risque économique majeur est désormais « géopolitique » et une extension du conflit en cours entre le Hamas et Israël aurait des conséquences « lourdes » sur la croissance et les prix de l’énergie dans le monde, a mis en garde jeudi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.
« Le risque économique majeur est désormais un risque géopolitique », a-t-il déclaré à des journalistes en marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech.
Rappelant les effets de l’invasion russe en Ukraine, source majeure d’inflation, et le conflit en Azerbaïdjan, il a évoqué le conflit en cours entre le Hamas et Israël.
« Nous avons désormais un troisième risque géopolitique qui est le risque d’extension du conflit en Israël à l’ensemble de la région, ce risque-là est un risque majeur pour l’économie mondiale », a-t-il jugé.
Conséquences « lourdes » en cas d’extension du conflit
Son extension à l’ensemble de la région « aurait des conséquences économiques lourdes sur les prix de l’énergie et sur la croissance mondiale ». S’il reste en revanche contenu, « les conséquences sur le prix du pétrole seront limitées, aujourd’hui elles sont limitées, le prix du baril a augmenté mais de manière contenue », a noté Bruno Le Maire.
Après avoir bondi de plus de 5% lundi, les cours du pétrole ont reculé depuis mardi.
Le conflit entre le Hamas et Israël n' »a pas eu d’impact direct sur les flux pétroliers » depuis son commencement samedi et « la perspective » d’un risque sur les flux d’approvisionnement en pétrole reste « actuellement limitée », a de son côté affirmé jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a qualifié jeudi l’attaque contre Israël de « nouveau nuage à un horizon déjà peu ensoleillé pour l’économie mondiale ».
Bruno Le Maire a par ailleurs exprimé son insatisfaction concernant les croissances économiques européennes, alors que le FMI prévoit notamment une récession en Allemagne cette année (-0,5%).
« Il y a un manque de productivité et de croissance en Europe et nous ne pouvons pas nous satisfaire du niveau de la croissance en Europe, nous ne pouvons pas rester à la traîne des Etats-Unis et de la Chine avec une croissance moyenne d’environ 1% », a estimé le ministre.
Il a ainsi appelé à améliorer la productivité avec plus d’innovation et d’investissements dans la technologie, contre le changement climatique ou vers l’intelligence artificielle.
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