Porte arrachée d’un Boeing: un passager raconte avoir vécu un moment « terrifiant »

Auprès de la BBC, un passager assis près de la porte qui s’est détachée en plein vol a vu ses chaussures être aspirées vers l’extérieur de l’appareil. Grâce à sa ceinture de sécurité, il n’a été que légèrement blessé.

Sa ceinture de sécurité lui a sauvé la vie. Présent à bord du vol d’Alaska Airlines reliant Portland à Ontario le 5 janvier dernier, Cuong Tran, assis près de la porte du Boeing 737 MAX qui s’est subitement détachée à 16.000 pieds, a bien failli être aspiré vers l’extérieur de l’appareil.

« Le commandant a dit que nous avions dépassé 10.000 pieds. Puis la porte a sauté et le vide est apparu devant nous. Ensuite, tout le bas de mon corps a été aspiré (…) », témoigne ce Californien de 40 ans auprès de la BBC.

Porte arrachée en plein vol: comment Boeing a échappé à la catastrophe

Il estime que la décompression a duré entre 10 et 20 secondes et se souvient avoir vu les regards des passagers autour de lui qui n’arrivaient pas à croire ce qui était en train de se passer: « C’était probablement la première fois de ma vie que j’avais le sentiment de ne plus rien contrôler ».

« Ce sentiment de perte de contrôle est assez terrifiant. L’aspiration était si forte, je m’accrochais à la vie. Mes deux chaussures ont fini par être aspirées. (…) Mon téléphone que j’avais dans la main a également disparu », poursuit Cuong Tran.

Action en justice

L’appareil a finalement fait demi-tour pour atterrir en urgence à l’aéroport international de Portland: « Ils ont dit que cela prendrait 30 minutes, mais ça semblait beaucoup plus long. (…) Je suis resté assis-là à regarder le trou pendant tout ce temps en espérant qu’il ne subirait pas plus de dégâts », se rappelle encore le passager.

Cette phase de descente était pour lui « le moment le plus effrayant ». Depuis, il assure que « son corps s’est rétabli » malgré « une grosse cicatrice sur ma jambe. Je ne sais pas si elle va disparaître un jour », indique-t-il.

Si l’incident n’a pas fait de morts, il a occasionné des blessures légères à quelques passagers. Sept d’entre eux, dont Cuong Tran, ont attaqué Boeing, Alaska Airlines et Spirit AeroSystems en justice.