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Publié le 21 janv. 2024 à 22:47Mis à jour le 21 janv. 2024 à 22:48
Ils ont été encore plus nombreux que prévu. Ce week-end plus d’un million de personnes ont défilé contre l’extrême droite dans les grandes villes d’Allemagne. Selon la police, plus de 100.000 personnes se sont rassemblées ce dimanche à Berlin sur l’esplanade du Reichstag (350.000 selon les organisateurs), brandissant des pancartes, des drapeaux européens et des drapeaux arc-en-ciel.
Les manifestants étaient plus de 100.000 à Munich, environ 70.000 à Cologne, 50.000 à Dresde, 45.000 à Brême selon la police locale et plus de 40.000 à Leipzig. Vendredi soir, plus de 50.000 personnes s’étaient déjà réunies à Hambourg, suivies le lendemain par plus de 70.000 autres à Hanovre tout comme à Francfort.
« L’AfD est un cauchemar pour l’Allemagne »
Une centaine de rassemblements se sont déroulés dans tout le pays depuis vendredi, réunissant au total plus de 1,4 million de personnes, selon l’association « Friday for Future » et l’alliance citoyenne Campact, qui figurent parmi les organisateurs du mouvement.
« Ne laissez pas l’histoire se répéter », « Non à la haine et à la violence ! » « L’AfD est un cauchemar pour l’Allemagne », « Les bouteilles brunes ont leur place dans le conteneur à verre, pas au Bundestag », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants.
Un plan de « rémigration »
Démarrées voilà une dizaine de jours, cette série de manifestations fait suite à la révélation par la plate-forme d’investigation « Correctiv » d’une réunion secrète qui s’est tenue à Postdam le 25 novembre, au cours de laquelle a été présenté un plan de « rémigration ».
Autrement dit, un projet d’expulsion à grande échelle des demandeurs d’asile, étrangers et « citoyens allemands non assimilés » – pouvant toucher quelque deux millions de personnes en Allemagne. Plusieurs membres de l’AfD, dont le conseiller personnel d’Alice Weidel, la coprésidente du parti, étaient présents à cette réunion.
Cette révélation a créé une onde de choc en Allemagne. « Les extrémistes de droite s’attaquent à notre démocratie. Ils veulent détruire notre cohésion sociale. Lors d’une conférence secrète, ces extrémistes ont discuté de la manière dont ils pourraient expulser des millions de personnes de notre pays », a déclaré le chancelier Olaf Scholz vendredi, appelant tous les citoyens à prendre position et à défendre le pluralisme de la société allemande.
Un hommage du président Steinmeier
Dimanche, le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier a rendu hommage aux manifestants dans une vidéo, en jugeant qu’ils défendaient « la République et la Loi fondamentale contre ses ennemis » et donnaient ainsi du courage à tous.
Ces derniers jours, des grands noms du patronat allemand sont également montés au créneau. Les dirigeants de Siemens Energie, de Bosch, de l’éditeur de logiciels SAP, du fabricant de puces Infineon ou du groupe chimique Evonik ont pris clairement position contre le parti d’extrême droite.
Le débat sur l’interdiction de l’AfD relancé
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à la montée du populisme de droite et de la polarisation », a déclaré samedi Christian Bruch, le patron de Siemens Energy. « La haine et l’exclusion ne doivent pas avoir leur place dans notre société. L’idée d’une soi-disant remigration est inhumaine », a déclaré sur LinkedIn, Jochen Hanebeck, le patron d’Infineon. « Voter pour l’AfD, c’est opter pour la perte de la prospérité de notre pays et de ses citoyens », a expliqué l’ancien patron de Siemens, Joe Kaeser, à l’agence de presse Reuters.
En Allemagne, les révélations de Correctiv ont relancé le débat sur l’interdiction de l’AfD, alors que dans les Länder de Saxe, Thuringe et Saxe-Anhalt, les structures locales du parti sont sous la surveillance des services de renseignements.
Sur Internet, une pétition visant à déchoir de ses droits fondamentaux le leader de l’aile dure de l’AfD, Björn Höcke, a déjà recueilli plus de 1,5 million de signatures.
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