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(BFM Bourse) – Les cours de l’or noir repartent à la hausse après une nouvelle escalade des tensions en mer Rouge. Ce qui profite à nouveau en Bourse aux groupes pétroliers comme Totalenergies.
Les cours du pétrole font du yo-yo en ce début d’année 2024, pris en étau entre les tensions géopolitiques et le niveau de la demande en or noir.
Ce vendredi, l’évolution des cours est pilotée par de nouvelles tensions en mer Rouge. Et elles sont encore montées d’un cran dans la nuit de jeudi à vendredi. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes aériennes contre les Houthis au Yemen, en réponse aux multiples attaques menées par ces rebelles contre des porte-conteneurs en mer Rouge.
La mer Rouge zone capitale du commerce mondial
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Depuis la mi-novembre, les Houthis ont mené 26 attaques en mer Rouge, selon l’armée américaine, au point où le trafic local de porte-conteneurs a chuté d’environ 70%, a déclaré à l’AFP Ami Daniel, fondateur et dirigeant de Windward, une société de conseil et d’expertise en transport maritime.
Cette instabilité dans la zone contraint en effet les armateurs et autres sociétés pétrolières à contourner cette artère stratégique pour le commerce mondial. Depuis le mois de décembre, ces multiples attaques désorganisent le trafic maritime mondial. Stifel rappelait à cet égard que la mer Rouge, et par extension le canal de Suez, constitue « l’une des principales artères du commerce de conteneurs », dans une note publiée le mois dernier.
Les conséquences du regain de tensions commencent à se faire sentir pour certains groupes. Ce jeudi, le constructeur de voitures électriques Tesla a ainsi annoncé qu’il allait suspendre pendant deux semaines l’essentiel de sa production dans son usine européenne implantée près de Berlin, citant une pénurie de pièces due à l’allongement des itinéraires de transport en raison des attaques en mer Rouge.
« La seule alternative viable pour les transporteurs de conteneurs est de passer par le Cap de Bonne Espérance, ce qui allonge la durée du voyage d’environ un tiers », expliquait de son côté Stifel, sot un temps de navigation de 10 jours supplémentaire.
Un rebond des cours après la décision saoudienne
Et cet embrassement de la situation au Moyen-Orient alimente de nouvelles craintes sur l’approvisionnement en or noir. Ainsi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars reprend 2,4% à 79,23 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, bondit pour sa part de 2,60% à 73,87 dollars.
Sans surprise, les valeurs pétrolières accélèrent elles aussi à la hausse, et profitent du net rebond des cours de l’or noir. À Paris, Totalenergies progresse de 2%, Vallourec rebondit de 4% tandis que Technip Energies s’adjuge 1,3%. En revanche, Vallourec perd près de 1%.
Ces inquiétudes en mer Rouge viennent contrebalancer les craintes sur la faiblesse de la demande. Lundi, les cours du pétrole avaient perdu plus de 3% plombés par la décision de l’Arabie saoudite de réduire le prix de vente de son brut à des plus bas de novembre 2021. Cette décision traduisait alors la faiblesse de la demande de ses clients asiatiques, Chine en tête, qui est le premier importateur mondial de pétrole.
Aussi, cette décision illustre les dissensions au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés. Le royaume était en première ligne de cette statégie de soutenir les cours, en baissant sa production d’environ 2 millions de barils par jour depuis l’automne 2022. Or, les Saoudiens veulent reprendre la main pour ne plus perdre de parts de marché, alors que d’autres producteurs du cartel ne jouent pas le jeu.
« Cela ressemble à un coup de semonce, probablement à destination des autres producteurs, que ce soit la Russie, les Etats-Unis, mais aussi ceux qui ont refusé des coupes de production (lors de la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) ou qui ne tiennent pas leurs engagements de réductions », a commenté à l’AFP Robert Yawger, de Mizuho.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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