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(BFM Bourse) – La banque Barclays a abaissé son conseil de « surpondérer » à « sous-pondérer » sur les deux alcooliers, car les consommateurs clés de ces sociétés en Chine vont être moins nombreux.
C’est une donnée économique dont on ne parle pas si souvent que cela en Bourse mais qui s’avère pourtant cruciale: la démographie. Or, c’est justement cet élément qui pousse, ce mercredi, la banque Barclays à abaisser de deux crans (ce qui est relativement rare) son conseil sur les groupes de spiritueux Pernod Ricard et Rémy Cointreau. L’établissement passe ainsi de « surpondérer » (l’équivalent d’acheter) à « sous-pondérer » (soit vendre chez Barclays), avec des objectifs de cours respectifs à 168 euros pour Pernod et 128 euros pour Rémy Cointreau.
En conséquence, les titres des alcooliers souffrent, Rémy Cointreau perdant 3,3% à 128,75 euros vers 13h15 tandis que Pernod Ricard cède 2% à 168,40 euros.
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Une population divisée par deux en 2100
Barclays souligne que pour la première fois, la Chine a confirmé cette année que sa population avait baissé (en 2022), ce qui n’était pas arrivé depuis soixante ans. Selon l’Organisation des nations unies (Onu), la Chine pourrait passer de 1,43 milliard d’habitants à l’heure actuelle à 770 millions en 2100, c’est-à-dire que sa population serait divisée par deux. En plus l’Onu, dans ses projections d’évolution de la population chinoise, s’est régulièrement trompée en étant trop optimiste, pointe Barclays.
« S’il est généralement admis que le taux de natalité de la Chine est très bas, en partie à cause de la politique de l’enfant unique introduite à la fin des années 1970, ce qui semble moins bien compris est que cette dynamique a entraîné une réduction marquée du nombre de personnes âgées de 25 à 45 ans », souligne l’établissement.
Or, « ce groupe démographique est le principal groupe d’âge consommateur d’alcool. Il a atteint son apogée entre 2000 et 2020, ce qui a coïncidé avec le boom des spiritueux internationaux », a poursuivi la banque britannique.
Barclays estime que les 25-45 ans en Chine pourraient voir leur nombre chuter de 10% d’ici à 2030 et de 22% d’ici à 2035.
Une croissance qui ralentit
Qui dit moins de consommateurs, dit nécessairement moins de croissance, alors que la Chine représente environ 15% des ventes de Pernod Ricard selon Barclays, et environ 20% de ses bénéfices. Pour Rémy Cointreau ces proportions passent à 29% et 35% respectivement.
D’autant qu’au-delà de ce déclin démographique sur la catégorie phare des buveurs d’alcool, la deuxième économie mondiale fait face à un environnement moins porteur sur la conjoncture. Le chômage des jeunes dépasse les 20% et la valeur de l’immobilier fond.
En conséquence, Barclays estime que la progression des ventes des groupes de spiritueux « premium » en Chine tombera au cours de la prochaine décennie dans « une fourchette basse à un chiffre, ou en milieu de fourchette à un chiffre », c’est-à-dire pour simplifier entre 1% et 6%. Ce alors que le secteur a enregistré une croissance de plus de 10% de façon presque ininterrompue pendant près de 20 ans.
Barclays explique qu’en Chine 80% des importations de spiritueux portent sur le cognac qui est lui-même vendu (pour 95% du cognac consommé en Chine) par trois groupes français, à savoir Pernod Ricard, Rémy Cointreau et LVMH (même si dans ce dernier cas, cela représente une part faible des revenus du numéro un du luxe).
A choisir dans les boissons alcoolisées en Europe, la banque préfère les actions du spécialiste britannique des spiritueux Diageo, du brasseur danois Carlsberg et du belge Anheuser-Busch Inbev.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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