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(BFM Bourse) – Le groupe de spiritueux a publié des résultats mitigés au titre de son exercice 2022-2023, avec notamment une progression de ses ventes inférieures aux attentes dans la zone « Amérique » au quatrième trimestre. La société anticipe un premier trimestre « modeste ».
Pernod Ricard vient mettre un point final à la saison estivale des résultats du CAC 40. Le groupe de spiritueux est l’un des deux pensionnaires de l’indice (avec Alstom) à se situer sur un exercice décalé, avec des comptes clôturés à la fin juin. Ce qui explique que l’entreprise connue pour ses marques Martell, Absolut ou Jameson publie des résultats annuels à la fin août.
Concernant cette copie 2022-2023, l’impression globale est « mitigée », juge Royal Bank of Canada.
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Sur l’ensemble des douze mois de cet exercice, Pernod Ricard affiche des revenus de 12,137 milliards d’euros. Ce chiffre d’affaires traduit une croissance de 13% en données publiées et de 10% en variation comparable, contre une progression organique de 9,5% attendue par les analystes, selon Stifel.
Sur le seul quatrième trimestre (d’avril à juin), le groupe a dégagé un chiffre d’affaires de 2,63 milliards d’euros en progression de 19% en données comparables.
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L’Amérique dans le dur
Ce dernier chiffre a été tiré par la région « Asie-Reste du Monde », où la progression organique des ventes s’est inscrite à 36%. Pernod Ricard a bénéficié d’un rebond de la croissance en Chine, alors que l’activité avait été « molle » sur le précédent trimestre, avec un Nouvel An chinois assez faible, a expliqué aux analystes le PDG de la société, Alexandre Ricard.
Mais la région Amérique, avec les Etats-Unis en tête, n’a, elle, pas été à la hauteur des attentes. Les revenus de l’entreprise ont certes affiché une croissance en données comparables sur le quatrième trimestre de 3%, mais les analystes attendaient deux fois plus, à savoir une progression de 6%.
« Les Amériques ont été le point faible, les États-Unis ont légèrement accéléré au quatrième trimestre pour terminer l’année en stagnation (sur les neuf mois premiers mois de l’exercice les Etats-Unis affichaient un recul de 1%) », note Royal Bank of Canada.
Comme l’ont pointé d’autres groupes de spiritueux, à l’instar de Rémy Cointreau, le marché américain subit depuis plusieurs trimestres une phase de normalisation après avoir connu deux années de croissance assez extraordinaire. Par ailleurs, certaines tendances s’observent, avec par exemple un goût plus prononcé des Américains pour la tequila, qui gagne du terrain face aux cognacs d’entrées de gamme.
Alexandre Ricard a ainsi considéré que la dynamique de la demande sous-jacente aux Etats-Unis était certes positive, mais inférieure à son niveau potentiel de moyen terme, en raison de cette normalisation. Le dirigeant a estimé le rythme de croissance de la demande actuelle autour de 1-2% par an.
Rachats d’actions et hausse du dividende
Au-delà des revenus, Pernod Ricard a annoncé avoir dégagé un résultat opérationnel courant (ROC) de 3,35 milliards d’euros, en hausse de 11%, pour une marge correspondante de 27,6%. Cet indicateur a été pénalisé par d’importants effets de changes défavorables, de 70 millions d’euros, ce qui l’a amené à être inférieur aux attentes. Les analystes attendaient en effet un ROC de 3,47 milliards d’euros pour une marge de 28,6%.
Pernord Ricard peut néanmoins s’enorgueillir d’un fait: « il a dépassé » son rival britannique Diageo « au cours de l’exercice écoulé à la fois sur les ventes (croissance organique des ventes de 10% contre +6,5% pour Diageo) et sur la rentabilité (marge opérationnelle organique sous-jacente en hausse de 30 points de base contre -30 points de base pour Diageo) grâce à une exposition moindre au marché américain difficile », note Stifel.
Le bénéfice net du groupe français a progressé de 13% sur un an à 2,26 milliards d’euros.
Concernant ses perspectives, Pernod Ricard n’a pas donné d’objectif chiffré pour l’exercice 2023-2024 mais a indiqué « anticiper une croissance du chiffre d’affaires diversifiée sur l’ensemble de l’année, avec un démarrage plus modeste au premier trimestre, amplifié par une base de comparaison élevée ». Alexandre Ricard a précisé à Reuters attendre, au premier trimestre, des ventes en baisse en Chine en raison d’un environnement macroéconomique difficile, ainsi que dans la région Amérique, à cause d’une base de comparaison élevée.
La marge opérationnelle courante est, elle, attendue en hausse hors effets de changes et de périmètre.
Concernant le retour à l’actionnaire, Pernod Ricard a annoncé un programme de rachats d’actions compris entre 500 millions d’euros et 800 millions ainsi qu’une hausse de son dividende de 14% à 4,7 euros par action.
A la Bourse de Paris, l’action Pernod Ricard souffre, perdant 3,7% vers 10h10, soit la plus forte baisse du CAC 40. Elle entraîne dans son sillage l’action Rémy Cointreau qui abandonne 2,3%.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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