[ad_1]
Une année tendue. En 2023, les difficultés d’approvisionnement en médicaments se sont encore aggravées en France, révèle le bilan annuel de l’Agence de sécurité du médicament (ANSM), publié ce vendredi.
Au total, 4.925 signalements de ruptures de stocks ou de risques de ruptures ont été enregistrés sur douze mois. C’est 30,9 % de plus que les 3.761 signalements enregistrés l’année précédente. C’est surtout 128 % de hausse par rapport aux 2.160 signalements reçus en 2021. Le problème, récurrent, est loin d’être une spécificité française.
A l’origine de cette situation, des causes multiples. L’ANSM liste ainsi des « difficultés survenues lors de la fabrication des matières premières ou des produits finis » ou une « capacité de production insuffisante ». A cela s’ajoute l’augmentation des besoins en médicaments sur fond de vieillissement des populations.
Début d’embellie
Toutes les classes de médicaments sont concernées. Mais « les médicaments cardio-vasculaires, les médicaments du système nerveux, les anti-infectieux et les anti-cancéreux sont plus particulièrement représentés », précise l’ANSM. Et la situation a plusieurs fois été critique : 40 % des signalements ont nécessité des mesures pour garantir la couverture des besoins des patients. Le recours au contingentement quantitatif mais aussi qualitatif a ainsi été plébiscité, tout comme l’importation de médicaments similaires en provenance d’autres pays.
Face à cette situation, l’ensemble des acteurs du médicament a signé à l’automne une charte de bonnes pratiques pour partager leurs données sur les disponibilités des médicaments. En décembre, alors que la situation « continuait de se dégrader en pharmacie », l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé avait aussi prié les industriels de libérer leurs stocks. Et cette stratégie semble porter ses premiers fruits.
Concernant l’antibiotique le plus courant, l’amoxicilline, l’ANSM constate « depuis quelques semaines […] une amélioration progressive de l’approvisionnement des pharmacies ». Les indicateurs sur la disponibilité de plusieurs formes d’Amoxicilline en pharmacie étaient par ailleurs au vert sur le site de l’ANSM. Le flux était légèrement plus tendu sur les formes pédiatriques, en orange. En décembre, les voyants étaient toutefois au rouge.
Une situation qui reste délicate
La situation reste toutefois fragile. « L’implication de l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament doit se maintenir afin d’assurer aux patients l’accès à leurs traitements », note l’ANSM. « De plus, il convient d’anticiper dès à présent les approvisionnements pour garantir la couverture des besoins à l’issue de cette saison. »
Pour d’autres antibiotiques, la situation s’est en revanche fragilisée. C’est le cas par exemple de « l’azithromycine et le cefpodoxime pédiatrique », respectivement utilisés pour traiter des infections de la gorge et dans diverses infections ORL. Il a ainsi été demandé aux industriels de libérer leurs stocks.
[ad_2]
Source link