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Face à la pénurie de logements en France, les entreprises peinent à attirer des salariés. Le gouvernement va tenter de trouver des réponses.
Le logement est au cœur d’un déplacement d’Elisabeth Borne à Dunkerque. La Première ministre se rend notamment sur le site de la future gigafactory de Verkor qui produira des batteries bas carbone. Matignon promet de nouvelles mesures pour relancer la production de logements liant ainsi le sujet à celui de l’emploi. Il faut dire qu’aujourd’hui, les entreprises peinent de plus en plus à recruter à cause de cette pénurie de logements. Beaucoup d’entre elles développent leurs solutions pour conserver et capter des salariés.
Même les gros employeurs comme la SNCF, le RATP ou l’AP-HP, qui ont leur propre parc de logements, ont des difficultés. D’autres commencent à se constituer leur propre patrimoine. Des entreprises qui vont voir les maires pour qu’ils leur réservent des terrains à bâtir pour y construire de quoi loger leurs salariés. En Bretagne par exemple, FenêtréA, entreprise spécialisée dans la menuiserie, comptabilise 560 salariés. Le patron veut embaucher, former car il va ouvrir une nouvelle usine à Beignon dans le Morbihan. Face aux problématiques de logements des salariés actuels et futurs, il a acheté quatre terrains pour y construire une quarantaine de maisons destinées prioritairement aux salariés de l’entreprise.
Prendre en charge une partie des mensualités
Chez Pineau Fruit, producteur de pommes et de poires dans le Maine et Loire, le patron commence à investir dans des fermes alentours, les rénovent pour y loger ses saisonniers. Il fait également construire des bungalows préfabriqués. Dans la même veine, et vu l’urgence, le promoteur Réalités développe un projet de construction modulaire hors site pour héberger les travailleurs saisonniers, étudiants et jeunes actifs. Un mode de construction qui permet de voir un bâtiment sortir de terre en quelques mois.
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Et puis au-delà de la location, certaines entreprises aident même à l’accès à la propriété. La fintech Iroko propose de prendre en charge une partie des mensualités de crédit de ses salariés. Coup de pouce le temps du contrat. Si le salarié s’en va, l’aide s’arrête. Le logement, c’est aussi un argument pour conserver les talents. Selon le Medef, 20% des entreprises qui n’arrivent pas à recruter considèrent que c’est l’accès au logement qui pose problème.
Parmi ceux dont la voix porte de plus en plus auprès du gouvernement, celle du président d’Action Logement Bruno Arcadipane. Deux des principaux objectifs du gouvernement ne pourront pas être atteints si on ne relance pas la production de logements: le plein emploi et la réindustrialisation.
Logement locatif intermédiaire
D’où ce déplacement à Dunkerque avec l’arrivée de la gigafactory de Verkor. C’est un vrai symbole. D’abord parce que c’est la ville du ministre du logement, Patrice Vergriete. Il en était maire. Mais aussi parce qu’avec l’implantation de nouvelles usines dont Verkor, car il y en a d’autres, ce sont plus de 16.000 emplois qui vont être créés dans la communauté urbaine de Dunkerque. Encore faudra-t-il pouvoir loger les futurs employés et leurs familles.
L’une des pistes est le logement locatif intermédiaire: le LLI, autrement appelé le « Pinel des institutionnels ». En échange d’avantages fiscaux, ces institutionnels achètent des logements neufs qu’ils louent à des loyers 10 à 15% plus faibles que ceux du marché. Cela s’adresse à ceux qui sont « trop riches » pour avoir un logement social et pas assez pour être locataire du marché libre ou propriétaires. Le problème aujourd’hui est qu’on en fait pas assez, environ 15.000 par an. Parmi les pistes déjà inscrites dans la Loi de finances 2024, ouvrir ce « Pinel des institutionnels » à l’immobilier ancien. Sur des opérations de réhabilitation. Autre levier en faveur des étudiants, permettre aux institutionnel de faire du logement intermédiaire sur des résidences dédiées: co-living, résidences étudiantes…
Ce LLI n’est possible que dans les zones dites tendues. Et c’est précisément pour accélérer son développement que l’Etat a récemment up-gradé et fait basculer environ 150 villes en zones tendues dont Dunkerque.
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