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A l’origine du projet, la CFDT défend un dispositif pour tous les salariés, quel que soit leur statut, qui serait transférable d’une entreprise à l’autre.
Le patronat sera difficile à convaincre. Le Medef et la Confédération des PME (CPME) se sont montrés inflexibles vendredi dans leur opposition à la création d’un compte épargne-temps universel (Cetu), voulue par la CFDT et l’exécutif, au cours d’une séance de négociation entre partenaires sociaux.
Le compte épargne-temps permet à ceux qui en bénéficient de stocker des jours de congés ou des RTT non pris durant l’année pour les poser plus tard ou les monétiser, par la suite, sous forme de complément de salaire. Il est largement utilisé dans la fonction publique beaucoup moins dans le privé.
Le projet de création d’un Cetu « n’a clairement pas sa place » dans les discussions sur la vie au travail focalisées sur l’emploi des seniors et les parcours professionnels, a estimé le négociateur du Medef, Hubert Mongon.
« Après beaucoup d’échanges avec des entreprises et des salariés, force est de constater que ce sujet n’apparaît pas comme une priorité à l’heure où la France s’interroge sur sa croissance, le taux d’emploi, la façon de converger vers le plein emploi », a ajouté le représentant patronal.
L’U2P moins réticente
« C’est catégorique, on n’en veut pas », a renchéri son homologue de la CPME, Eric Chevée, qui craint que ce dispositif entraîne « l’impossibilité d’organiser le travail correctement dans l’entreprise ».
« Il y a déjà des arrêts maladie, etc. Ce n’est pas la peine d’en rajouter », a-t-il poursuivi.
La troisième organisation patronale, l’Union des entreprises de proximité (U2P, artisans et professions libérales), serait en revanche plus ouverte au Cetu, alors que le CET actuel concerne surtout des grandes entreprises, ont rapporté les négociateurs syndicaux.
« CET pour tous » non transférable
À l’origine du projet, la CFDT a défendu un dispositif « pour tous les salariés, quel que soit leur statut, (y compris) les intérimaires, les CDD, les salariés des petites boîtes » qui serait transférable d’une entreprise à l’autre, grâce à une gestion confiée à un « organisme paritaire interprofessionnel externe à l’entreprise », a expliqué sa négociatrice Isabelle Mercier.
Le Cetu pourrait par la suite être abondé par l’employeur à raison de cinq jours par an, et les jours acquis être transférables ou « prêtés » à un autre salarié, a-t-elle détaillé. « Il faut qu’on aboutisse » car « ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu d’innovation sociale pour les salariés », a insisté Isabelle Mercier.
« On est hautement intéressés par cet outil », a dit de son côté Anne Chatain, de la CFTC, qui envisage le Cetu pour une « utilisation majoritairement en fin de carrière », tandis que FO demande qu’il soit bien encadré pour éviter que « les salariés ne puissent plus prendre leur jours de repos », selon sa représentante Patricia Drevon. La CFE/CGC enfin souhaite un « CET pour tous », mais non transférable d’une entreprise à l’autre.
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