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Pâques aura un goût un peu amer pour les amateurs de chocolat cette année. La flambée des cours de plusieurs matières premières, dont le cacao qui a atteint les 10.000 dollars la tonne , et le sucre, se fait ressentir dans les rayons des supermarchés. OEufs, poules, lapins et autres cloches ont vu leur prix augmenter très fortement en un an, constate UFC-Que Choisir dans une étude publiée ce mercredi, parfois dans des proportions « injustifiées ».
L’association, qui a passé en revu un échantillon de 80 chocolats de Pâques, constate une inflation globale de 5 % par rapport à Pâques 2023. Largement supérieure à l’inflation alimentaire, qui a décéléré en février, à 3,6 % sur un an .
Des best-sellers qui flambent
Mais cette hausse des prix est plus importante encore pour les best-sellers de Pâques. « Ferrero ne fait pas dans la modération, avec sa boîte de 6 Kinder Surprise spécial Pâques 11 % plus chère que l’an dernier, et une cloche Ferrero Rocher 8 % plus coûteuse », épingle ainsi UFC-Que Choisir. Les petits oeufs mauves de Milka ne sont pas en reste, avec une hausse de 8 % également. Le célèbre petit lapin doré de Lindt est, quant à lui, plus cher de 6 % par rapport à l’an dernier.
La flambée des prix est encore plus frappante lorsque l’on se penche sur le prix au kilo. UFC-Que Choisir prend l’exemple de l’oeuf Maxi Kinder Surprise vendu 60 euros le kilo en grande surface. « Et ce n’est pas la taille qui fait le prix, puisque le Kinder Surprise classique est à 56 euros par kg, soit presque aussi cher », constate l’association. Le lapin Lindt au chocolat au lait revient à 36 euros le kilo, tandis que la cloche Ferrero s’affiche à 33 euros.
A titre de comparaison, souligne l’association, une tablette de chocolat au lait composée d’ingrédients équivalents coûte une dizaine d’euros le kilo, voire moins pour certaines marques de distributeur. « On pourrait comprendre de tels niveaux de prix si les produits étaient bio ou issus du commerce équitable, mais ce n’est pas le cas ici », déplore l’association, selon qui les industriels auraient pu « modérer ces hausses ». Et de s’interroger : « Peut-être les industriels de la confiserie rattrapent-ils leur retard, leurs produits ayant augmenté de 14 % sur deux ans quand le rayon alimentaire flambait de 20 % ? »
Pâques, temps fort de l’année
Les professionnels du secteur affirment, pour leur part, être dos au mur, acculés par cette violente flambée des coûts du cacao qui tombe, pour eux, au pire moment. Pâques est, avec Noël, l’un des deux temps forts de l’année pour le secteur. Selon le syndicat du chocolat, les Français – qui engloutissent chaque année 7,3 kg de chocolat par an – consacrent en moyenne 19,31 euros aux achats de chocolat à Pâques.
Si certains industriels restent silencieux sur leur stratégie, d’autres assument une hausse des prix. Début mars, Lindt & Sprüngli a ainsi averti que ses prix allaient de nouveau augmenter en 2024 et 2025, après avoir été déjà relevés de 10,1 % en moyenne en 2023. Le chocolatier suisse a assuré qu’il veillerait à proposer une gamme de prix suffisamment large pour que ses produits soient accessibles « à tous les budgets ». A l’image de son lapin de Pâques, disponible en six tailles, allant de 10 grammes à 1 kg.
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