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(BFM Bourse) – L’exploitant de maisons de retraite et de cliniques lance ce jeudi sa troisième augmentation de capital d’un montant de 390 millions d’euros. Il s’agit surtout du dernier chapitre d’une restructuration historique, visant à rétablir la situation financière d’Orpea.
Jamais deux sans trois. Et cette célèbre expression s’applique aussi à Orpea qui a annoncé ce jeudi le lancement de la troisième et dernière augmentation de capital, s’inscrivant dans le cadre d’une procédure qui doit aider la société à retrouver l’équilibre financier.
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Cette troisième levée de fonds a pour objectif de parachever la lourde restructuration d’Orpea, qui a débuté en novembre dernier avec une première augmentation de capital de près de 4 milliards d’euros. Cette opération a été suivie d’une deuxième levée de fonds le mois suivant, visant à faciliter la prise de contrôle d’un groupement d’actionnaires mené par la Caisse des dépôts.
Une décote de près de 7%
Orpea dévoile les modalités de ce troisième volet de sa restructuration, lui permettant d’effacer une partie de sa dette et de retrouver une meilleure santé financière. Cette nouvelle levée de fonds d’un montant de 390 millions d’euros – prime d’émission incluse – prévoit le maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) et donnera lieu à l’émission d’un peu plus de 29,3 milliards d’actions, au prix de souscription de 0,0133 euro par action nouvelle.
Selon la parité communiqué par Orpea, chaque DPS donnera à son détenteur le droit de souscrire, à titre irréductible, à raison de 7 actions nouvelles pour 31 DPS détenus. Ces droits seront détachés le 19 janvier 2024 puis négociables du 19 au 31 janvier 2024 inclus.
Le groupement mené par la Caisse des dépôts, bras financier de l’État, avec la Maif, CNP Assurances et MACSF (mutuelle des professionnels de santé), s’est engagé à souscrire en exerçant ses droits préférentiels de souscription, à hauteur d’environ 195,7 millions d’euros (chacun pour son montant et sans solidarité). Le solde, soit environ 194,3 millions d’euros, étant garanti par les membres du SteerCo, un groupement désignant cinq institutions ayant coordonné un groupe de créanciers financiers d’Orpea.
Sur la base du cours de clôture de l’action Orpea mardi 16 janvier, le prix de souscription des actions nouvelles de 0,0133 euro fait apparaître une décote faciale de 6,99 %.
A l’issue de ce troisième appel au marché, le groupement emmené par la Caisse des dépôts et des consignations (CDC) possédera 50,1% du capital du groupe. Les créanciers non sécurisés vont détenir, eux, 48,8% du capital. Les 1% restant du capital correspondra au flottant, soit la part du capital négociable en Bourse.
Un objectif de rentabilité abaissé pour 2023
Les fonds levés à l’occasion de cette troisième levée de fonds seront dédiés au financement des besoins généraux du groupe, et notamment son plan de refondation, annoncé en novembre 2022. L’exploitant de maisons avait dévoilé cette feuille de route après le scandale qui avait suivi la parution en janvier 2022 du livre-enquête « Les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet.
Ce programme de reconquête prévoit qu’Orpea affiche une marge d’Ebitdar -son principal indicateur de rentabilité – de 19% et une dette nette ramenée à près de 3,6 milliards d’euros à l’horizon 2026.
En marge de cette troisième opération, la société indique avoir ajusté à la baisse sa prévision de rentabilité pour 2023, citant des charges de personnel plus élevées que prévu. Elle table désormais sur un résultat opérationnel avant charges locatives, amortissements, provisions, intérêts et impôts (Ebitdar) de 690 millions d’euros, un montant inférieur de 2,8% à l’objectif de 710 millions d’euros dévoilé en novembre dernier.
Elle a aussi confirmé l’ensemble des perspectives pour les exercices 2024 et les deux suivants, tels qu’annoncés le 10 novembre dernier. Pour 2026, la société table désormais sur un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros, pour un taux d’occupation pour l’ensemble des activités du groupe de 90,8% en 2026. Le résultat opérationnel avant charges locatives, amortissements, provisions, intérêts et impôts (Ebitdar) est quant à lui attendu à 1,2 milliard d’euros quand le bilan devrait reposer sur un levier financier ramené de 7,6x en 2025 à 5,5x en 2026.
Si ce plan de sauvetage va permettre à Orpea de repartir sur des bases plus assainies, pour l’actionnaire existant, cette restructuration va laisser un goût amer. Les porteurs de parts ont essuyé une importante dilution et une baisse significative de la valeur de leurs actions après ces levées de fonds.
A la Bourse de Paris, le titre de l’exploitant est en légère baisse de 0,7% à 0,014 euro vers 15h20, un niveau inférieur au cours théorique de 0,02 euro post-restructuration financière que la société avait calculé dès le mois d’octobre. Sur un an, l’action Orpea a perdu 99,65% de sa valeur.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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