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(BFM Bourse) – La relique barbare a dépassé son record établi en décembre dernier.
La relique barbare, comme la surnommait l’économiste John Maynard Keynes, a encore franchi un plus haut historique. L’once d’or a atteint au cours de la journée de mardi un nouveau sommet de 2.141,79 dollars avant de refluer un peu. Vers 15h, l’once prenait 0,6% à à 2.127,4 dollars d’après les données de Bloomberg.
Le précédent record de l’once d’or s’établissait à 2.135,39 dollars selon l’agence économique et financière.
L’once a ajouté plus de 100 dollars en l’espace de cinq séances. Un ensemble de facteurs explique la progression du métal précieux.
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Géopolitique et baisses de taux
Tout d’abord, l’or est soutenu par la fin des hausses de taux directeurs de la part des grandes banques centrales. Même si le marché a revu ses dernières semaines ses anticipations, les investisseurs ont quand même pour scénario de référence une baisse des taux dès le mois de juin de la part de la Réserve fédérale (Fed) américaine, selon les données de l’outil FedWatch du CME Group.
Or plus les taux d’intérêts sont élevés moins théoriquement l’or a de l’attrait, toutes choses égales par ailleurs. Contrairement aux actions (avec des dividendes) et aux obligations (avec des coupons), l’or ne produit pas de revenus. Son cours est en conséquence malmené par une hausse des taux d’intérêt, car il devient alors de moins en moins intéressant d’investir son argent dans de l’or plutôt que de le placer.
« Le métal jaune est traditionnellement négativement corrélé au niveau des taux d’intérêt. Quand ils baissent, toutes choses égales par ailleurs, le cours de l’or a tendance à augmenter », expliquait en décembre le Comptoir national de l’or.
La persistance des tensions géopolitiques, avec d’ailleurs la tenue de très nombreuses élections cette année, constitue également un facteur de soutien, soulignant la fonction de valeur refuge de l’or.
Bloomberg pointe également un risque de correction sur les marchés actions, alors que l’engouement pour les valeurs technologiques a amené les grands indices boursiers à surpasser leurs records à de multiples reprises.
Une hausse fragile?
Toutefois, le rallye que connaît l’or pose la question de la soutenabilité du mouvement de hausse, alors que les vents porteurs pour le métal précieux pourraient bien s’atténuer.
« Nous pensons que le mouvement de hausse est fragile », a déclaré à Bloomberg Thu Lan Nguyen, responsable de la recherche sur les matières premières à la Commerzbank AG. « Nous ne serions pas surpris d’assister à une légère correction à la baisse dans les prochains jours en raison de prises de bénéfices », ajoute-t-il.
Certains spécialistes commencent à avertir sur des baisses de taux finalement très réduites cette année de la part de la Fed. C’est le cas de l’économiste en chef du fonds d’investissement Apollo, Thorsten Slok. Vendredi, le spécialiste a jugé que la Fed pourrait très bien ne procéder à aucune baisse de taux cette année.
Son raisonnement est le suivant: l’amélioration des perspectives de croissance de l’économie américaine conjuguée à des conditions financières qui se sont déjà assouplies depuis la fin de l’année dernière amènent les ménages à consommer et les entreprises à investir et recruter ce qui crée des pressions inflationnistes. Et devrait ainsi pousser la Fed à opter pour le statu quo.
« La force et la résistance de l’or sont surprenantes compte tenu de la réévaluation des attentes de la Fed et de l’appréciation du dollar américain depuis le début de l’année », notait de son côté UBS dans une récente note. La banque suisse juge que cette hausse soulève « de nombreuses questions », alors que selon elle le métal précieux devrait baisser actuellement et non pas progresser.
« Les achats du secteur officiel (NDLR: UBS fait ici référence aux achats des banques centrales via ce terme) et la demande physique ont certes apporté un soutien, mais le fait de n’évoquer que ces facteurs commence à devenir une justification quelque peu paresseuse de la bonne tenue de l’or », poursuit l’établissement helvétique.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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