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Publié le 19 sept. 2023 à 18:06Mis à jour le 19 sept. 2023 à 19:08
Cette année, un seul chef d’Etat d’un pays membre permanent du Conseil sécurité de l’ONU s’est rendu à l’assemblée générale des Nations unies, à New York. C’est l’hôte de la cérémonie, Joe Biden. En l’absence de ses homologues chinois, russe, français et britannique, le président américain s’est exprimé mardi matin à New York à la tribune.
« C’est le devoir de mon pays d’avoir un rôle moteur en ce moment pour promouvoir la paix dans le monde », a expliqué Joe Biden, après avoir évoqué sa récente visite au Vietnam – qui « aurait été inimaginable » il y a cinquante ans. Les Etats-Unis ont un rôle particulier à jouer, dans le cadre du multilatéralisme. « Notre avenir est lié au vôtre. Aucun pays ne peut relever les défis d’aujourd’hui tout seul », a-t-il reconnu, en se félicitant d’avoir fait revenir les Etats-Unis au sein de l’Unesco en juillet, après cinq ans d’absence.
Des financements pour la Banque mondiale
Les institutions internationales « doivent être adaptées », a-t-il répété, avec « plus de leadership et un renforcement de leurs moyens », car « il faut que nous aidions tout le monde partout, et pas seulement quelques personnes ici et là ». Des « consultations sérieuses » ont commencé en vue d’élargir le nombre de membres permanents du Conseil de sécurité et pour « sortir de l’impasse », a-t-il dit. En effet, la Chine et la Russie y disposent d’un droit de veto.
Les Etats-Unis souhaitent surtout renforcer la Banque mondiale et l’inciter à financer plus de pays, y compris à revenus intermédiaires, afin qu’ils puissent remplir leurs objectifs de développement durable et faire face au changement climatique. Joe Biden a demandé au Congrès 25 milliards de dollars supplémentaires, et a appelé le G20 à mobiliser plus de moyens financiers pour la Banque mondiale.
Lula, Zelensky, Netanyahou et les autres
L’absence des autres membres permanents du Conseil de sécurité n’est pas un problème pour les Etats-Unis, qui « sont dans une position de force et de confiance, avec des alliés forts, de nouveaux partenaires, une vision pour une réforme institutionnelle », a déclaré lundi le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby. « Le président est venu pour travailler et cela ne changera rien », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.
Joe Biden a prévu de rencontrer les présidents des cinq pays d’Asie centrale, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan, pour un « sommet C5 + ».
Il va aussi parler avec le président brésilien Lula ce mercredi. Ce dernier fait son grand retour à l’ONU pour la première fois depuis sa sortie de prison et sa réélection à la tête du Brésil. Cette semaine à New York, il est l’un des représentants les plus éminents du « Sud global ». Les deux présidents ont prévu de participer à un événement avec des représentants des travailleurs des deux pays. Le même jour, Joe Biden doit également reprendre langue avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avec qui les relations sont parfois tendues.
Puis, Joe Biden retrouvera Volodymyr Zelensky en tête-à-tête jeudi, et à Washington. Ce dernier devait s’exprimer mardi à la tribune de l’assemblée générale. Il n’était pas revenu à l’ONU depuis que son pays a été envahi par la Russie. Le président ukrainien cherche le soutien de la trentaine de pays qui sont restés neutres l’an dernier lors du vote d’une résolution des Nations unies condamnant l’agression russe (32 abstentions, 7 contre, 141 pour). Après avoir appelé les dirigeants à se rallier à son plan de paix en dix points, mardi à la tribune, il devait rencontrer le président Lula ce mercredi.
La France contre le « chacun pour soi »
Comme chaque année, la semaine de haut niveau de l’ONU est l’occasion pour les dirigeants de ce monde de mener de nombreuses discussions en coulisse. Lundi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a rencontré le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, pour discuter de l’adhésion de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, et pour ranimer l’accord soutenu par l’ONU et visant à sécuriser l’exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire .
Côté français, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a défendu la ligne d’une diplomatie « efficace » et mis en garde contre « le chacun pour soi et l’accroissement des tensions », lors d’une conférence de presse lundi. A défaut d’avancées diplomatiques majeures, il s’agit de travailler sur les dossiers de fond, comme le climat, les droits des femmes et la pauvreté.
Catherine Colonna a rappelé que la France était devenue le quatrième bailleur mondial en matière d’aide au développement l’an dernier, avec 15 milliards d’euros, soit une hausse de 50 % depuis 2017. Elle a appelé à un « choc de solidarité » pour remplir les objectifs de développement durable et à finaliser le pacte « asile et migration » au sein de l’Union européenne « avant la fin de cette année ».
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