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Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, était l’invité de BFM Business. Alors que l’annonce d’un ministre du Logement est attendu dans la journée, il n’a pas hésité à exprimer le désespoir du secteur.
A-t-on atteint le point de non-retour? La colère des professionnels du bâtiment atteint un tel point qu’un de ses représentants, Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, n’a pas hésité à exprimer des menaces sur BFM Business.
« Dans la filière du bâtiment, l’alliance des 10, c’est 300.000 emplois qui à partir du mi-2025 vont prendre le chemin de France Travail, alerte Olivier Salleron. C’est cataclysmique au niveau de l’économie française ».
« C’est fichu déjà »
Jusqu’à présent, certains pensaient que la rénovation allait sauver, ou tout du moins aider le bâtiment à passer cette crise.
« C’est fichu déjà », tranche Olivier Salleron.
« On n’arrive plus à loger nos Français, mais s’il y avait que ça. La rénovation énergétique ne va pas rattraper tout ça. C’est foutu aussi. On a voulu complexifier d’année en année, un décret est tombé fin décembre qui met un accompagnateur rénov’. Ce qui est très bien. Sauf qu’il n’y en a pas assez sur le territoire, il n’y en a qu’un tiers. On met des choses en place et rien n’est prêt », s’attriste-t-il.
Et il ajoute: « Pendant les 3-6 prochains mois la rénovation énergétique est bloquée (…) Il va falloir simplifier à grand coup de hache parce que nos artisans vont mettre la clef sous la porte avant le 30 juin ».
« Ça va chauffer »
Olivier Salleron le reconnaît, « je suis sans filtre, sans ministre du Logement. J’en ai connu 5 en 3,5 ans. Durée de vie: 10 mois. Comment voulez-vous qu’on mette un truc de sérieux aujourd’hui. Le ministre du Logement aujourd’hui, ça ne m’intéresse pas ».
« Moi je m’adresse directement au ministre de l’Économie, au ministre de la Transition écologique parce que c’est la tutelle du Logement et si je pouvais ouvrir le coffre-fort de l’Elysée j’irais directement voir Emmanuel Macron ».
Et il menace: « Ça va chauffer. On n’a pas de tracteur mais on a des grues qui font 26 tonnes ».
« Quand les grues vont quitter les chantiers parce qu’il n’y aura plus de chantiers, au lieu d’aller dans les ateliers peut-être qu’elles vont se poser, au printemps, sur les périphériques ou sur quelques ronds-points ou sur quelques autoroutes, prévient Olivier Salleron. Je ne pourrai pas retenir ma base ».
Le Président de la Fédération française du bâtiment conclut: « Le BTP ne sort jamais dans la rue. S’ils sortent dans la rue, en 2024, il y a les JO, y a Notre-Dame à finir. Si on veut que tout se passe bien et soit livré à temps, il va falloir nous écouter ».
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