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Publié le 23 juil. 2023 à 17:45
L’écart se réduit. Les pays en développement sont à leur tour frappés par l’obésité, au point de rattraper les pays riches. Telle est l’alerte d’une étude du Fonds international de développement agricole (Fida) publiée le 19 juillet, en collaboration avec le Centre de Wageningen pour le développement de l’innovation.
Pour étayer son analyse, le document de recherche de cette institution dépendant de l’ONU a passé cinq pays à la loupe : l’Egypte, l’Indonésie, la Bolivie, la Zambie et le Nigeria.
En Egypte, 41 % des femmes et 22,7 % des hommes étaient en situation d’obésité. Pour la Bolivie, les chiffres s’inscrivent à 25,6 % et 14,5 % respectivement. Aux Etats-Unis, au moins 35 % de la population souffre d’obésité selon les données des autorités sanitaires publiées en 2021.
Premier constat de l’étude : le surpoids et l’obésité commencent à un âge précoce et augmentent avec l’âge, en particulier dans les pays où la prévalence est déjà élevée, comme en Bolivie et en Egypte.
Les différences entre les sexes deviennent plus importantes avec l’âge, en particulier à partir de 20 ans. En Egypte, par exemple, les femmes sont deux fois plus susceptibles d’être obèses que les hommes.
Effet prix
Plusieurs facteurs sous-tendent ces évolutions constatées. Le Fida évoque un effet prix. « On observe des écarts de prix entre les aliments bons et mauvais pour la santé dans tous les pays du monde, mais la différence est beaucoup plus importante dans les pays pauvres », a indiqué, dans un communiqué, Joyce Njoro, spécialiste technique principale de la nutrition au Fida.
Trois milliards de personnes sont privées d’accès à une alimentation saine. Dans les pays pauvres, une calorie contenue dans un oeuf coûte 11,66 fois plus cher qu’une calorie contenue dans un féculent. En revanche, une calorie contenue dans un en-cas sucré ne coûte que 2,92 fois plus cher que celle contenue dans un féculent. Dans les pays riches, cet écart est moindre puisqu’il est de 2,6 et 1,43 respectivement.
La consommation de sucre en hausse
L’étude révèle aussi que la consommation de boissons sucrées est en hausse dans les pays en développement. Les ventes mondiales d’aliments ayant subi une transformation sont passées de 67,7 kg à 76,9 kg par personne entre 2005 et 2017. Dans la plupart des cas, ils affichent une plus grande teneur en sucres, en matières grasses et en valeur énergétique et une moindre teneur en protéines, fibres alimentaires et micronutriments. Les pays en développement n’échappent pas à la tendance générale.
Dans ces pays, les femmes sont plus concernées par les problèmes d’obésité que les hommes. Ce constat serait dû à des réactions physiologiques différentes à l’alimentation aux premiers stades de la vie, à des réponses hormonales différentes aux dépenses énergétiques, à un niveau d’activité physique plus faible et à des facteurs socioculturels différents, comme la corpulence idéale et l’acceptabilité de l’activité physique. Dans certains pays en développement, la forte corpulence des enfants est d’ailleurs perçue comme un signe de santé et de richesse et elle est jugée souhaitable.
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