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SNCF Voyageurs est « très attractif » assure Christophe Fanichet. D’après lui en 2023, l’entreprise a reçu 250.000 CV, soit 50 candidatures pour un poste. Mais des difficultés persistent.
« Oui nous avons les effectifs et oui nous serons prêts » pour les Jeux olympiques, a martelé Christophe Fanichet, le président de SNCF Voyageurs, qui organisait un grand forum de recrutement mardi pour les trains de la banlieue parisienne au Stade de France.
« Quand on est au Stade de France, on fait un petit clin d’œil aux JO quand même », a souligné Christophe Fanichet, dont l’entreprise a recruté 4.900 personnes dans toute la France en 2023, dont 1.350 pour l’Ile-de-France.
Cette année, Transilien – les trains de la région parisienne – prévoit de recruter 900 personnes, dont 400 conducteurs pour rétablir un service parfois défaillant sur certaines lignes – notamment les RER B, C et D.
Sur le forum, beaucoup de travailleurs en reconversion comme Samir Benhamou, ancien employé de banque et commerçant qui cherche « la sécurité de l’emploi » en rejoignant la SNCF à 40 ans.
Des effectifs globaux en hausse pour la première fois depuis longtemps
Il veut devenir conducteur, comme Brandon Delgado et l’immense majorité des autres participants au forum. « Je suis dans la vente en grande surface et les conditions de travail par rapport au salaire, ça ne suit pas », explique le jeune homme de 29 ans. Un conducteur en début de carrière à la SNCF émarge à 35.000 euros brut par an.
SNCF Voyageurs est « très attractif » assure son PDG. D’après lui en 2023, l’entreprise a reçu 250.000 CV, soit 50 candidatures pour un poste. Pour ce forum de recrutement au Stade de France, Transilien espérait recevoir 1.000 visiteurs.
« Pour les JO, on a déjà recruté il y a plusieurs mois (…) et nous serons prêts pour faire l’ensemble du plan de transport », a rappelé Christophe Fanichet. Pendant la période de compétition, SNCF Voyageurs prévoit de mettre 4.500 trains supplémentaires sur les rails franciliens pour absorber le surplus d’usagers.
De manière générale, la compagnie ferroviaire « recrute de plus en plus » en raison du développement du train, a indiqué Christophe Fanichet, qui envisage même de « dépasser les objectifs » affichés.
« Nous tenons et dépassons même nos objectifs ambitieux de recrutements », nous expliquait en décembre dernier la SNCF.
Hausse des démissions?
Les effectifs globaux ont ainsi augmenté de 3% l’an passé et progresseront encore de 2% cette année, c’est quasiment la première fois qu’une telle tendance est observée.
Pour autant, officieusement, la SNCF peinerait en réalité à recruter et surtout à retenir ses salariés puisqu’elle ferait face à des démissions nombreuses, dynamisées par l’arrivée d’acteurs européens sur le marché français (comme Trenitalia) qui, selon les syndicats, payent mieux en France que la SNCF où les salaires de base sont considérés comme trop bas.
Concernant les JO, selon nos informations, la direction a annoncé en interne le recrutement de cheminots retraités qui toucheront leur ancien salaire de fin de carrière agrémenté d’une prime mensuelle très confortable. La conséquence d’un « manque d’effectif général faute d’anticipation et de candidats au recrutement et il faut également montrer que ça roule pour les JO », nous glissait un cheminot souhaitant garder l’anonymat.
Là encore, la SNCF conteste et précise que « cela nous arrive parfois (nous l’avons fait par exemple lors des tensions sur les effectifs en Île-de-France), cela n’a rien à voir avec les JO ».
Les démissions ont ont par ailleurs augmenté ces dernières années au sein du groupe ferroviaire, où le statut cheminot et les avantages qui allaient avec (retraite notamment) ont disparu depuis le 1er janvier 2020.
La SNCF conteste une hausse des démissions et souligne à BFM Business que le « niveau de départs (est) stable depuis 2021 et les démissions ne représentent chaque année qu’environ 1% de nos effectifs ».
L’entreprise emploie 150.000 personnes ce qui représente tout de même 1.500 départs par an.
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