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La pression se maintient sur la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger depuis près d’un mois. Vendredi soir, à l’issue de deux jours de réunion à Accra (Ghana), les membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont affirmé s’être entendus sur une date pour u ne possible intervention militaire en vue de rétablir l’ordre constitutionnel dans cet Etat central du Sahel.
C’est une étape de plus dans ce poker menteur avec les généraux de Niamey, inflexibles jusqu’ici, mais pas un top départ à une rapide intervention armée. La date en question n’a ainsi pas été précisée, pas plus que le volume des troupes qui seraient engagées dans une offensive.
Celle-ci nécessiterait en tout état de cause encore plusieurs semaines de préparation mais le message est désormais passé aux troupes du général Tiani, le leader de la junte qui tient Niamey et le pays. « Nous sommes prêts à (intervenir) dès que l’ordre en sera donné », a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques de la Cedeao. A l’exception des pays dirigés par des juntes militaires – le Mali, le Burkina Faso et la Guinée – et du Cap-Vert, les autres membres de la Cedeao seraient tous prêts à participer à une opération militaire.
Une mission diplomatique à Niamey
La Cedeao précise bien que les efforts diplomatiques restent à ce stade son option prioritaire. Une délégation ouest-africaine a ainsi été dépêchée à Niamey ce samedi. L’avion a atterri vers 13h (12h GMT) avec à son bord une délégation d’émissaires de la Cedeao. « Nous sommes prêts à résoudre le problème pacifiquement, mais il faut être deux pour danser le tango », a déclaré Unm Abdel-Fatau Musah. Les précédentes délégations de l’organisation n’ont jusqu’à présent pas réussi à rencontrer le général Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du pays.
En soutien à la Cedeao, le président du Conseil européen, Charles Michel, a averti vendredi que toute « nouvelle détérioration » de l’état du président renversé du Niger, Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup d’Etat militaire, aurait « de sérieuses conséquences ». Ses propos, rapportés par son porte-parolat, ont été tenus lors d’un entretien avec le président du Nigeria, Bola Tinubu. Charles Michel y a « réitéré le soutien et l’appui total de l’UE aux décisions de la Cedeao » et répété que « L’UE ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch ». Jeudi, Berlin avait appelé à adopter « des sanctions » européennes » contre les putschistes ».
La liberté en jeu au Niger
Vendredi toujours, l’ONU a elle aussi dénoncé les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey « sur un coup de tête ». « La notion même de liberté au Niger est en jeu », a affirmé par communiqué Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Le nouveau Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine, un civil, a assuré vendredi soir au « New York Times » que les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ne lui feront aucun mal. Dans cet entretien réalisé par le quotidien américain depuis Dakar, il affirme aussi que la junte nigérienne n’a « aucune intention » de collaborer avec la Russie, ni avec les mercenaires du groupe Wagner.
La France avait été sollicitée pour aider à libérer Bazoum
Dans les heures qui ont suivi le coup d’Etat, « une demande a été formulée d’appui à une intervention de l’armée nigérienne pour libérer le président Bazoum », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant des informations du journal Le Monde. « Mais les loyalistes ont changé de camp et rejoint les putschistes. Les conditions n’étaient donc pas réunies pour satisfaire cette demande d’appui », a précisé cette source, qui n’a pas précisé la nature de l’aide que Paris aurait pu potentiellement apporter.
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