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(BFM Bourse) – La plateforme de streaming a certes recruté bien plus d’abonnés que ne l’anticipaient les analystes. Mais aussi bien ses revenus du deuxième trimestre que ses perspectives pour le troisième ont manqué le coche.
Recruter des nouveaux membres ne fait pas tout. Netflix s’en rend bien compte ce jeudi. La plateforme de streaming affiche un parcours boursier remarquable, avec une progression de son action de plus de 60% depuis le 1er janvier et de 113% sur un an. Ces envolées ne laissent toutefois guère de champ pour décevoir le marché.
Or sur le deuxième trimestre, le compte n’y est pas totalement pour le groupe de services de vidéos à la demande.
Le recrutement de nouveaux abonnés a certes pris de court les analystes, avec 5,9 millions de membres payants supplémentaires, soit près de trois fois les quelque 2 millions qu’attendaient les bureaux d’études.
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Ces gains de clients sont à mettre à l’actif des offensives mises en place par Netflix récemment c’est-à-dire l’arrivé des offres contenant de la publicité, avec un tarif logiquement un peu plus faible, et surtout ses actions pour monétiser les utilisateurs qui ne paient pas d’abonnements mais utilisent les codes d’abonnés existants.
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Un revenu par abonné en baisse
En mai la plateforme a mis en place des restrictions dans une centaine de pays, proposant une option à des utilisateurs existants pour partager leurs codes avec une ou plusieurs personnes hors de son foyer, moyennant évidemment un supplément. Le but est de mettre fin à un important manque à gagner, Netflix évaluant à 100 millions le nombre de ménages utilisant ses services sans payer d’abonnements.
Mais ces gains de clients se font à un certain prix, la monétisation étant évidemment moins élevée chez ces nouveaux utilisateurs. La dépense moyenne par abonnées chez Netflix s’est ainsi contractée de 3% sur un an et de 1% hors effets de changes au deuxième trimestre.
Surtout les revenus, à 8,19 milliards de dollars se sont avérés inférieurs aux attentes des analystes qui tablaient sur un montant de 8,3 milliards de dollars selon un consensus de la société AJ Bell.
De même, l’objectif de chiffre d’affaires pour le troisième trimestre est décevant, Netflix comptant dégager 8,52 milliards de dollars, contre 8,67 milliards de dollars attendus par les analystes d’après Bloomberg.
Une génération de cash revue à la hausse à cause… des grèves
« Bien que nous ayons réalisé des progrès constants cette année, nous avons encore du travail à faire pour accélérer notre croissance », a reconnu la société dans une lettre à ses actionnaires.
En conséquence l’action Netflix souffre à Wall Street, reculant de 6,4%, dans les échanges de préouverture.
« Je ne pense pas qu’il faille accorder trop d’importance à la baisse en préouverture, car le titre a enregistré des performances exceptionnelles cette année et s’est remis des mauvais chiffres de croissance du nombre d’abonnés que l’on observait auparavant. La transition se déroule globalement bien et l’entreprise semble toujours confiante dans le fait qu’elle portera ses fruits plus tard dans l’année », estime Craig Erlam d’Oanda.
« Il est possible que la baisse de l’action qui a commencé dans les heures d’après-marché se poursuive aujourd’hui, car la plupart des traders ne font rien d’autre que d’enregistrer des bénéfices sur la table. Mais dans l’ensemble, nous continuons à penser qu’avec sa nouvelle activité d’abonnement aux jeux, son offensive sur les partages de mots de passe et son flux de trésorerie sain, l’action reste clairement une valeur à acheter », juge pour sa part Naeem Aslam.
A noter que Netflix a relevé sa cible de génération de trésorerie pour l’exercice en cours à 5 milliards de dollars contre 3,5 milliards de dollars. Mais cette révision est due en partie à la grève des scénaristes, soutenue par les acteurs, qui a lieu actuellement à Hollywood.
Ce mouvement social a pour effet de stopper les productions et donc les développements de contenus, réduisant les dépenses de Netflix et les besoins de fonds de roulement. Mais une fois ce mouvement passé, le contrecoup se fera sentir sur la génération de cash de 2024. « Si cela peut entraîner une certaine dispersion du free cash-flow entre 2023 et 2024, nous prévoyons un free cash-flow positif substantiel en 2024 », a assuré Netflix sur ce point.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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