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Aux aéroports d’Orly et de Roissy, le déploiement des nouveaux scanners 3D se poursuit. Mais leur généralisation prendra plus de temps que prévu.
C’est devenu une habitude du voyage en avion mais une habitude toujours aussi pénible. On parle évidemment de l’obligation de sortir et de présenter liquides et ordinateurs de son bagage cabine au moment des contrôles de sécurité avant l’embarquement.
Outre cette obligation, il faut également veiller à ce que ces liquides respectent des critères de taille (100 ml) et d’emballage (transparents) sous peine de les voir être confisqués.
Mais cet « irritant » doit bientôt appartenir au passé. Il y a un an, BFM Business indiquait que le groupe ADP, qui exploite notamment les aéroports de Paris, commençait à tester à grande échelle de nouveaux équipements de contrôle. Selon nos informations, leur déploiement avance lentement mais sûrement.
8 scanneurs 3D installés à Roissy et Orly
Ces scanners CT/3D de dernière génération permettent de repérer des explosifs sans avoir à sortir quoi que ce soit d’un bagage. Ils utilisent la tomographie par ordinateur (initialement utilisées dans les hôpitaux). La tomographie est une technique d’imagerie, essentiellement utilisée dans l’imagerie médicale, mais aussi en astrophysique et en mécanique des matériaux. Elle permet de reconstruire le volume d’un objet à partir d’une série de mesures effectuées depuis l’extérieur de cet objet.
Ces équipements sont aujourd’hui une réalité dans les aéroports américains, tels que John F. Kennedy à New York, Hartsfield-Jackson d’Atlanta et O’Hare de Chicago.
Dans la perspective des Jeux olympiques de Paris, ces nouveaux équipements sont stratégiques, ils doivent en effet contribuer à faciliter les flux de passagers qui seront évidemment importants. De nombreux vacanciers français en partance croiseront les athlètes et spectateurs qui arrivent, sans compter les touristes habituels de l’été. L’enjeu est donc de taille.
Pour Orly et Roissy, l’objectif est ainsi d’avoir 10 scanners opérationnels pour les JO avec 2 machines par terminal. A date, 8 sont installées.
Précisément, ces équipements sont installés dans les terminaux 2E hall K, 2BD, et 2F de Roissy-Charles de Gaulle, et dans quelques semaines dans le terminal 1. Ainsi qu’à Orly 3 où il a été testé pour la première fois.
Et au global, ADP s’est donné un objectif de 40 lignes équipées à Roissy-CDG et Orly d’ici 2026.
Une demande mondiale très forte
Les ambitions d’Aéroports de Paris sont cependant freinées par la faible disponibilité de ces scanneurs 3D, la demande mondiale étant très forte. Traduction, ADP ne peut pas aller plus vite.
Ces nouvelles machines offrent un gain considérable. « Les résultats sont encourageants, c’est comme si on passait des rayons X à l’IRM », expliquait à BFM Business, Justine Coutard, directrice de Paris-Orly lors des tests qui ont débuté fin 2022.
« Le gain pour les passagers est clair, le temps de préparation lors du contrôle baisse d’un tiers à 60 secondes. On obtient après analyse moins de fouilles corporelles. On passe de 13% à 8% de fouilles manuelles », poursuivait la responsable.
« Les possibilités techniques sont impressionnantes, on peut faire pivoter l’image, l’observer sous tous les angles, « sortir » certains objets de l’image comme l’ordinateur portable afin de mieux pouvoir analyser le reste », détaille-t-elle.
Avec deux lignes équipées par terminal, il est possible de faire passer près de 30% des passagers sur ces nouveaux appareils, explique-t-on.
Shoescan
Ce dispositif est également éprouvé à Lyon-Saint Exupéry (exploité par Vinci Airports) sur « deux lignes de PIF (Poste d’inspection Filtrage).
Et cette innovation permet également permettre de lever la limite d’un litre de liquides emportés en cabine (10 x 100ml). Ce qui est déjà le cas en Australie ou en Nouvelle-Zélande pour les vols intérieurs, ou encore à Milan ou dans un aéroport de Londres.
En France, la réglementation n’est pas explicite et les tests de ces nouveaux équipements devraient permettre de faire évoluer ces règles.
Pour faire gagner du temps aux passagers sans rogner sur les questions de sécurité, d’autres technologies sont mises en œuvre.
ADP met ainsi en avant le « shoescan » pour éviter d’enlever les chaussures afin de « renforcer les contrôles de sûreté tout en améliorant le parcours du passager ».
Des innovations également pour fluidifier les arrivées
Et si Aéroports de Paris fait en sorte de fluidifier l’embarquement, l’autre grand problème est de fluidifier les arrivées, un point critique pour les JO.
Les temps d’attente sont aléatoires et les pannes, notamment du système de passages automatiques Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures), ont encore été nombreux en 2023 comme en novembre (5 heures de paralysie) ou encore en juin et en mars. Une nouvelle panne pour les JO serait catastrophique.
Pour se blinder, le gestionnaire annonce le déploiement d’une nouvelle signalétique et de nouveaux sas Parafe pour fluidifier les flux, des sas ouverts à plus de nationalités désormais (plus de 60). Une mise à jour logicielle est en cours de développement pour éviter les blocages du système en fonction des nationalités.
Dans le même temps, les effectifs de la Police aux frontières (PAF) ont enfin été étoffés.
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