Nasdaq Composite : L’outil FedWatch du CME, une clef de compréhension

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Le Nasdaq Composite (-1,18% mercredi) poursuit son début d’année sous le signe du reflux avec le regain de tensions sur les rendements obligataires. Les US Treasuries 10 years rejoignaient désormais le seuil symbolique des 4%, alors que les opérateurs deviennent un peu plus réalistes sur le calendrier de baisse des taux fédéraux.

L’outil FedWatch du CME chiffre désormais à 66% les probabilités de baisse des taux directeurs fédéraux au mois de mars, alors que ce chiffre plafonnait à 84% en fin d’année 2023. L’outil est développé par CME Group (issu de la fusion du Chicago Mercantile Exchange (CME) et du Chicago Board of Trade (CBOT)) à partir des futures sur Fed Funds.

Les « Minutes » de la Fed, publiées hier soir, l’ont en quelque sorte confirmé. Ce traditionnel compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed. En un mot, les marchés reviennent à davantage de réalisme sur le calendrier de baisses des taux. Notamment sur la première. Les minutes de la Réserve fédérale publiées après la clôture des marchés européens, ont remis un peu les pendules à l’heure. Elles ont montré que ses membres sont dans l’ensemble beaucoup moins confiants que le marché dans le scénario d’un premier assouplissement monétaire dès le mois de mars.

Dans ce contexte, le rapport fédéral sur l’emploi NFP (pour Non Farm Payrolls) sera scruté. La mesure des tensions sur l’emploi est intimement liée aux perspectives d’évolution de l’inflation dans les mois à venir. En attendant, les opérateurs ont pu prendre connaissance d’un « avant-goût » à l’instant, avec l’enquête ADP. Ce rapport du cabinet privé en ressources humaines a mis en évidence des créations de postes de l’ordre de 164 000, bien davantage que ne le laissait augurer le consensus. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties à 202 000, de nouveau très proche du seuil des 200 000 nouvelles unités. De quoi tendre davantage les marchés avant le NFP demain.

En voici d’ailleurs les différents consensus: +0,3% pour les salaires horaires moyens, 168 000 créations de postes, et un taux de chômage en légère hausse à 3,8% de la population active. Rappelons que le périmètre de ce rapport est l’emploi privé non agricole.

Les données de préouverture laissent entrevoir un nouveau début de séance compliqué pour l’indice phare des valeurs technologiques de la cote américaine.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Sans mettre en doute le caractère haussier de la tendance de fond, les probabilités d’entrée dans une phase de reflux modéré prennent corps. L’oscillatoire RSI (indice de force relative) est d’ailleurs en passe de couper à la baisse sa ligne de survente, ce qui met en évidence un essoufflement certain du camp acheteur, qui ne parvient que difficilement – et c’est légitime – à créer de nouveaux plus hauts. L’indice vient, comme une confirmation, de débuter l’année par un gap baissier sous les 15 000 points symboliques. Avant d’enchaîner sur un second gap baissier, comblé celui-ci.