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Publié le 14 juil. 2023 à 7:00
C’est un anniversaire célébré en grande pompe, à l’occasion de la fête nationale. L’Inde est l’invitée d’honneur du défilé du 14-Juillet ce vendredi, pour fêter les 25 ans du partenariat stratégique entre Paris et New Delhi.
Après un dîner en tête à tête avec Emmanuel Macron, qui a eu lieu jeudi à l’Elysée, le Premier ministre indien Narendra Modi assiste au traditionnel défilé militaire des Champs-Elysées aux côtés du président français. D’autres événements sont au programme à son agenda ce jour, notamment un entretien bilatéral avec Emmanuel Macron et un dîner d’Etat offert en son honneur au Louvre.
1. Qu’est-ce que le partenariat stratégique entre la France et l’Inde ?
Cette coopération renforcée a été lancée en janvier 1998, à l’occasion d’une visite du président Jacques Chirac en Inde. Le chef de l’Etat avait alors proposé au pays asiatique « de bâtir entre nos deux pays une relation forte, un partenariat global construit sur nos complémentarités et sur nos intérêts communs ».
Dans son discours, Jacques Chirac avait listé une série de secteurs clefs : production d’énergie, défense et coopération militaire, sécurité internationale et maintien de la paix, environnement, recherche scientifique, éducation. Vingt-cinq ans après, le cadre du partenariat s’est un peu élargi à des problématiques contemporaines , comme la cybersécurité ou le contre-terrorisme.
2. Comment ce partenariat s’est-il concrétisé dans le domaine militaire ?
De nombreuses ventes d’armes et de fournitures militaires ont été signées entre la France et l’Inde. À l’occasion du 14-Juillet, Narendra Modi devrait officialiser la commande de 26 Rafale Marine de Dassault – l’Inde en exploite déjà 36 Rafale -, ainsi qu’un projet d’acquisition de nouveaux sous-marins de classe Scorpène .
Outre les collaborations industrielles, les partenariats stratégiques sont nombreux. La France veut notamment s’affirmer comme puissance indo-pacifique – plusieurs DROM-COM se situent dans la région – et cherche à sécuriser la région, tout particulièrement face à l’emprise grandissante que la Chine veut y exercer . L’Inde est, dans ce cadre, un allié de poids . Une feuille de route en ce sens devrait ainsi être signée cette semaine. Des exercices conjoints franco-indiens sont régulièrement organisés.
3. Pourquoi le partenariat peine-t-il à se concrétiser dans le nucléaire civil ?
Citées dès l’origine comme un sujet de partenariat possible entre la France – pays à la pointe de l’industrie nucléaire – et l’Inde – qui a besoin d’énergie décarbonée -, les collaborations dans le nucléaire civil peinent à se concrétiser . Et ce, malgré des négociations anciennes pour la vente de six EPR à l’énergéticien indien NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited).
Parmi les points de blocage, l’absence d’assurance quant à l’homologation de l’EPR par le gendarme nucléaire indien ainsi que la réglementation indienne en matière de responsabilité civile qui ouvre la porte à une responsabilité illimitée des fournisseurs nucléaires en cas d’accident. La question du coût du projet est également au centre de l’attention.
4. Où en est la collaboration dans le domaine de l’environnement ?
Plusieurs accords internationaux sur l’environnement ont été lancés dans le cadre du partenariat stratégique entre la France et l’Inde. A titre d’exemple, les deux pays ont impulsé l’Alliance solaire internationale , qui doit permettre d’accélérer le financement des projets photovoltaïques. Plus récemment, en février 2022, Paris et New Delhi se sont engagés sur une feuille de route « sur l’économie bleue et la gouvernance des océans ».
5. Quelles sont les retombées économiques de ce partenariat ?
Bercy a récemment indiqué que les exportations françaises ont « doublé en dix ans pour atteindre 6 milliards d’euros en 2022 ». Les investissements français en Inde ont été multipliés par quatre sur la même période. « On dénombre plus de 540 entreprises et filiales françaises en Inde qui emploient près de 300.000 personnes », souligne de son côté le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
En revanche, la France regrette que le marché indien lui reste encore fermé, notamment « sur l’agroalimentaire, l’automobile, l’industrie pharmaceutique », a regretté Bruno Le Maire en février 2021.
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