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(BFM Bourse) – La société néerlandaise de paiements en ligne plonge de plus de 30%, après avoir publié une croissance et des résultats nettement inférieurs aux attentes, pâtissant notamment de difficultés de recrutements et d’une forte compétition aux Etats-Unis.
Star de la Bourse d’Amsterdam, où elle fait partie des dix plus grandes capitalisations, la société de paiements en ligne Adyen bénéficie de multiples de valorisation flatteurs, justifiés par sa très forte croissance. Le titre s’échange actuellement 53 fois les bénéfices attendus, soit davantage qu’ Hermès (50,5) qui est probablement l’action la plus chère du CAC 40 sur cet indicateur.
Ce qui ne laisse que peu de place aux déceptions, sous peine de sanctions boursières violentes. C’est exactement ce qui se produit ce jeudi, l’action Adyen plongeant de 34% à 972,60 euros vers 16h, effaçant plus de 10 milliards d’euros de capitalisation boursière.
Ce plongeon peut peser un peu sur le français Worldline, autre acteur du secteur des paiements, dont l’action recule de 2,4% vers 16h sur le CAC 40, après avoir abandonné plus de 5,5% dans la matinée.
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La plus faible croissance de son histoire
Adyen, qui compte parmi ses clients eBay, Booking.com, Uber, Spotify ou encore LinkedIn, a dévoilé des résultats nettement inférieurs aux attentes au titre du premier semestre.
Bien que soutenue dans l’absolue, la croissance a marqué un net coup de frein. Les revenus nets ont progressé de 21% sur un an à 739,1 millions d’euros, alors que les analystes attendaient une croissance de 28%, selon un consensus cité par UBS.
Au premier semestre 2022, la croissance avait été bien plus élevée, à 37%. Selon KBW, Adyen a ainsi publié la croissance la plus faible de son histoire sur les six premiers mois de 2023.
« Comme on le craignait, la concurrence accrue dans le secteur a un impact sur la croissance, Adyen notant un ralentissement perceptible des revenus en Amérique du Nord et dans le secteur numérique en raison d’une concurrence accrue sur les prix », explique le bureau d’études dans une note.
Adyen a indiqué qu’avec l’inflation et la remontée des taux, ses clients avaient davantage serré les coûts et moins mis le cap sur la croissance. Le groupe néerlandais explique également ne pas être parvenu à recruter comme il le souhaitait.
« Nous aurions voulu développer notre équipe à un rythme plus soutenu, mais nous n’avons pas pu recruter suffisamment de talents de qualité. Nous constatons aujourd’hui l’impact d’une taille d’équipe de vente qui n’était pas à la hauteur de nos ambitions, en particulier en Amérique du Nord », détaille l’entreprise dans une lettre à ses actionnaires.
Les autres lignes de compte ont également déçu, le résultat brut d’exploitation (Ebitda) a reculé de 10% en un an, à 320 millions d’euros, plombé par les hausses de rémunération, quand les analystes attendaient un chiffre de 375 millions d’euros. Le bénéfice par action dilué s’est établi à 9,07 euros et a été inférieur de 8% aux attentes.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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