[ad_1]
Publié le 26 juil. 2023 à 18:39
Réunis à Bruxelles, les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à s’entendre sur le dernier règlement du pacte migration et asile de l’Union européenne, portant sur les situations de crise et les cas de force majeur.
Aucune majorité qualifiée n’a pu être obtenue lors de la réunion des ambassadeurs qui s’est tenue mercredi. Ce texte, qui vise à établir un mécanisme de traitement des situations de crise exceptionnelles, sera donc remis au vote début septembre.
Un feu vert des Etats membres est nécessaire pour passer à l’étape législative suivante, c’est-à-dire les négociations en trilogue, avec le Parlement européen.
Ce texte de loi, qui prévoit des dérogations aux procédures habituelles en matière d’asile, en complète deux autres, adoptés en juin , ce qui avait permis une avancée majeure dans la gestion des flux de migrants qui convergent vers l’UE.
Equilibre fragile
Aprement négocié dans les jours précédant le vote, il présentait un équilibre fragile. Les Vingt-Sept sont notamment divisés sur une mesure qui prévoit la suspension des retours de migrants depuis les pays de destination secondaire vers les pays dits de première ligne (Italie, Espagne, Grèce…) confrontés à une crise majeure.
Surtout, les Etats membres n’ont pas eu tout le temps nécessaire pour l’examiner et certains ont manifestement eu peur d’aller trop vite.
« Plusieurs Etats membres, susceptibles de voter en faveur du texte, n’ont pas eu le temps d’avoir un arbitrage politique de leurs capitales, le délai était trop court », explique un diplomate, citant la République tchèque, la Slovaquie ou encore l’Autriche. « Ils peuvent faire basculer le vote favorablement ».
L’Allemagne vote contre
Cet échec sur le dernier texte du pacte ne serait donc pas considéré comme dramatique et certains croient à la possibilité d’un accord à la rentrée.
Sans surprise, la Pologne et la Hongrie ont voté contre. L’Allemagne n’a pas soutenu le texte non plus, réclamant des dérogations pour les mineurs reconduits à la frontière. Un point qui pourrait cependant être amené à bouger pendant les trilogues futurs, car le Parlement partagerait cette préoccupation.
Même si le sujet des migrations a connu ces derniers mois des avancées considérables en Europe, il reste très sensible. Il a notamment occasionné de fortes tensions entre les leaders lors du Sommet européen de juin.
La présidence espagnole de l’UE, en piste depuis début juillet, en a néanmoins fait une priorité. Et quoi qu’il en soit, il y a une volonté, dans toutes les institutions, d’aboutir sur ces dossiers avant les élections européennes de 2024.
Naufrage mortel de migrants : une enquête ouverte sur Frontex
La médiatrice européenne Emily O’Reilly, dont le rôle est de demander des comptes aux institutions et agences de l’UE, a lancé une enquête pour clarifier le rôle de Frontex, l’agence frontalière de l’UE, dans l’un des naufrages les plus meurtriers depuis des décennies, mi-juin au large de la Grèce.
Des voix s’étaient élevées au lendemain du naufrage sur le rôle de Frontex dans la prévention de ce drame. « Il a été signalé que Frontex avait bien alerté les autorités grecques de la présence du navire et proposé son assistance ; mais ce qui n’est pas clair, c’est ce qu’elle aurait pu ou aurait dû faire d’autre », a précisé la médiatrice.
Le chalutier, qui était parti de Libye, transportait environ 750 personnes et une centaine de migrants seulement ont survécu. Le patron de Frontex, Hans Leijtens, a salué l’ouverture de cette enquête, assurant être prêt à coopérer « en toute transparence ».
[ad_2]
Source link