[ad_1]
Publié le 1 juil. 2023 à 8:50Mis à jour le 1 juil. 2023 à 12:54
Le Sommet européen qui s’est achevé vendredi à Bruxelles a été le théâtre de nouvelles tensions entre les Vingt-Sept sur les migrations. La question a ainsi cristallisé les débats de la réunion des leaders, sur fond de contestations de la Pologne et de la Hongrie sur des éléments du pacte migratoire, sur lequel les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept se sont mis d’accord , à la majorité qualifiée, début juin.
Les textes adoptés assurent notamment un partage plus équitable de l’accueil des demandeurs d’asile entre les Etats membres de l’UE, mais la Pologne et la Hongrie ont voté contre. Vendredi, les deux pays d’Europe centrale ont ainsi torpillé l’adoption d’une déclaration des Vingt-Sept sur la politique migratoire, refusant toute tentative de compromis sur le sujet.
Si bien que les leaders ont fini par renoncer à des conclusions communes. A la place, le texte final du Sommet présente des conclusions « en solo » du président du Conseil européen, Charles Michel. Pas au nom des Vingt-Sept, donc.
Duel inattendu
Budapest et Varsovie désapprouvent en particulier une disposition selon laquelle les Etats membres refusant de relocaliser des demandeurs d’asile sur leur territoire devraient verser 20.000 euros par personne aux pays dits « de première entrée ».
Ils réclament aussi de décider à l’unanimité sur ces sujets, s’appuyant sur d’anciens accords que les autres Etats membres n’interprètent pas de la même manière. Jeudi, le sujet a donné lieu à un duel inattendu entre Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien – qui défend le Pacte après avoir obtenu de larges concessions en matière de migration extérieure – et Mateusz Morawiecki, le Premier ministre Polonais.
Les deux dirigeants sont pourtant membres de la même famille politique (eurosceptique), l’ECR. En sortant du Sommet, les leaders ont cherché à calmer le jeu. « Je ne suis jamais déçue par ceux qui défendent leurs intérêts nationaux », a relativisé la dirigeante italienne.
Sang froid
En soi, le problème est plutôt « symbolique », dans le sens où il ne change pas le cours des choses. Les textes adoptés par les ministres de l’Intérieur tiennent et des négociations vont désormais s’engager avec les eurodéputés, qui sont assez loin de la position des Etats membres, pour les finaliser.
« Nous faisons preuve de sang-froid et de calme, le pacte migratoire est validé, nous allons continuer à le mettre en oeuvre », a souligné le président du Conseil européen Charles Michel. Préférant voir le verre à moitié plein, il a souligné les « gros progrès » de l’UE sur la politique migratoire : « a utrefois tout était bloqué , là on a franchi un pas avec le pacte migratoire supporté par vingt-cinq pays sur vingt-sept ». Depuis la crise de 2015, la question migratoire était une des plus clivantes entre les Européens.
Olaf Scholz – par qui Emmanuel Macron s’est fait remplacer à la table du Sommet, après avoir dû la quitter prématurément, en raison des émeutes en France – a dit « sa confiance », « son optimisme » pour que la législation européenne « soit respectée », car « il y a plusieurs moyens d’organiser cela ». En dernier ressort, la Cour de justice veille au respect de la législation européenne.
« La solidarité doit être un critère que tous les Etats membres devraient avoir à l’esprit. L’Allemagne aussi espère que des discussions viendront encore améliorer le Pacte », a-t-il encore soutenu, appelant à avancer « rapidement » sur le sujet, « avant les élections européennes » de l’an prochain.
Le dossier migratoire sera une des priorités de la présidence espagnole de l’UE, qui commence ce samedi, et le Parlement européen aussi souhaite aboutir avant la fin de cette législature. Il serait difficile d’expliquer aux citoyens, pendant la campagne de 2024, que les colégislateurs n’ont pu concrétiser une réforme proposée par la Commission dès… 2020.
[ad_2]
Source link