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(BFM Bourse) – Le mastodonte des services informatiques pèse désormais plus de 2.690 milliards de dollars en Bourse et se rapproche peu à peu d’Apple, qui est encore à ce jour la plus grosse entreprise mondiale présente sur les marchés financiers.
Microsoft est sur un petit nuage. Le mastodonte des services informatiques progresse actuellement de 0,52% à 362,53 dollars. Mardi soir, le titre avait déjà inscrit un nouveau record en clôture à 360,53 dollars, mais son record absolu date toujours du 18 juillet 2023 à 366,78 dollars.
Il faut dire que Microsoft est la valeur en forme sur les marchés américains, soutenu par de bons résultats financiers, grâce à la dynamique de ses services d’informatiques dématérialisés (cloud) avec sa marque phare Azure.
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Cette dynamique s’est d’ailleurs confirmée entre juillet à fin septembre, période qui correspond au premier trimestre de l’exercice 2023-2024 du groupe. Les revenus de Microsoft ont culminé à 56,5 milliards de dollars, tandis que la marge opérationnelle s’est établie à 47,6%.
Surtout, la progression des revenus d’Azure a ainsi atteint 29% sur le trimestre, contre 26% sur la même période du précédent exercice. Cette croissance s’avère par ailleurs nettement supérieure au consensus de 26% compilé par CNBC. Globalement, l’ensemble des services cloud (dont Azure) a généré 24,3 milliards de dollars de revenus sur le trimestre.
Grand soleil pour Azure
L’activité de ce segment tout comme d’ailleurs la valorisation de Microsoft bénéfice de l’engouement pour l’intelligence artificielle (IA) générative, personnifiée par ChatGPT. Microsoft a d’ailleurs investi plus de 10 milliards de dollars dans OpenAI, le créateur de ChatGPT, intégrant ses technologies d’IA générative dans ses services comme Bing, son moteur de recherche.
« Nous estimons que pour chaque 100 dollars de dépenses en cloud Azure avec Microsoft, il y a 35 à 40 dollars supplémentaires de dépenses en IA qui sont maintenant sur la table, ce qui change la donne », soulignait Dan Ives, l’analyste du bureau d’études en charge de la tech chez Wedbush, début juillet sur Twitter.
Et l’engouement pour les solutions d’IA générative de Microsoft donne des ailes à son action Bourse. La société dirigée par Satya Nadella connaît donc depuis le début d’année un très beau parcours boursier. Son action progresse de plus de 50% depuis le 1er janvier.
Cette progression du titre pousse donc la capitalisation boursière de Microsoft – la valeur en Bourse de la totalité des actions – à 2.694 milliards de dollars, selon les données de companiesmarketcap.com. Le poids boursier du groupe de technologie est désormais proche du géant Apple, première capitalisation mondiale évaluée à 2.861 milliards de dollars.
Apple, futur roi déchu?
Et l’excellente forme de Microsoft est sur le point de bousculer la hiérarchie boursière mondiale. La différence de capitalisation entre les deux mastodontes mondiaux représente à peine 6%. Soit moins de 170 milliards de dollars. Autrement dit plus grand-chose. Début septembre, Apple avait par exemple englouti pas loin de 200 milliards de dollars de capitalisation boursière en deux séances, sur des informations du Wall Street Journal concernant une interdiction de l’utilisation de ses produits par des officiels chinois.
Microsoft est donc bien disposé à ravir la place tant convoitée de première capitalisation mondiale au groupe de Cupertino. Et ce n’est pas la première fois qu’Apple est menacé en son royaume. En mai 2022, le roi Apple avait été détrôné au profit de Saudi Aramco. Le géant pétrolier saoudien avait bénéficié de l’envolée des cours du brut avec le conflit ukrainien. De son côté, Apple avait perdu de l’avance en Bourse plombé par la perspective d’une normalisation monétaire plus rapide qu’escompté de la Fed pour contrer l’inflation galopante.
Au passage, on notera que Saudi Aramco, avec une capitalisation boursière de 2.165 milliards de dollars actuellement, est désormais relégué assez largement à la troisième place mondiale derrière Microsoft et Apple.
Cette bataille entre les deux géants de la tech américaine rappelle celle qui s’est jouée en Europe au cœur de l’été entre le mastodonte du luxe français LVMH et Novo Nordisk, le groupe pharmaceutique danois. Le match a tourné à l’avantage de ce dernier, en septembre dernier. Porté par le succès de ses médicaments anti-obésité, Novo Nordisk a ainsi mis un terme à la domination de LVMH sur l’échiquier boursier européen depuis 2021. Le groupe français avait délogé Nestlé de sa place de première capitalisation européenne.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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