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Pour les professionnels de la construction, les mesures annoncées par le ministre du Logement ne sont pas à la hauteur de l’urgence de la situation.
Le Medef et la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) ont étrillé la suppression par le gouvernement, au nom de la rigueur budgétaire, de dispositifs de soutien à la construction, un secteur plongé dans une profonde crise. « Il ne faut pas faire de mauvaises économies », a lancé le président du Medef, Patrick Martin, lors d’un point presse au Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), premier salon mondial du secteur.
« La situation est vraiment critique, et vous avez tous en tête que pour relancer la situation, c’est urgent, parce que les cycles sont longs », a déclaré le « patron des patrons », ciblant particulièrement la suppression à venir de la niche fiscale Pinel, soutien à l’investissement locatif. Patrick Martin a fustigé une « lecture trop exclusivement budgétaire et assez tronquée de la situation » par le ministère de l’Économie, jugeant que la suppression du Pinel, prévue fin 2024, causerait un manque à gagner en TVA près de deux fois supérieur à l’État.
« Aller rejoindre les agriculteurs »
La crise dans l’immobilier risque en outre d’entraîner des destructions d’emplois, et pour les finances publiques « autant de cotisants en moins et autant d’indemnités en plus », a craint Patrick Martin.
Le président de la FPI, Pascal Boulanger, a pour sa part jugé très insuffisantes les mesures de simplification, essentiellement techniques, annoncées la veille par le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian. « J’ai dit merci d’avoir compris le sujet, parce qu’avant ils le niaient. Sauf que les mesures prises, ce sont des mesures qui en très grande partie (…) sont sur l’offre, et que nous, depuis novembre 2022, on a un énorme problème, c’est la demande », a dit Pascal Boulanger.
« Je ne peux pas être président d’une fédération qui va dans le mur et ne pas réagir », a dit, furieux, Pascal Boulanger, affirmant que les adhérents de sa fédération « commencent à nous parler d’aller rejoindre les agriculteurs » dans la protestation.
« Le président de la République a deux axes majeurs visiblement: la réindustrisation et le plein-emploi. Il n’y aura pas ni de réindustrialisation ni de plein-emploi sans logement, sans la filière », a abondé le président d’Action Logement, Bruno Arcadipane, critiquant aussi les mesures d’économies de l’exécutif sur le logement social.
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