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Même pas mal, même pas peur. Les Houthis comme le duo américano-britannique se montrent toujours déterminés dans le bras de fer les opposant depuis trois mois en mer Rouge à grand renfort de drones, missiles anti-navires ou missiles antimissiles.
Les Houthis, rebelles yéménites armés par l’Iran, ont annoncé mardi qu’ils riposteraient au deuxième raid combiné américano-britannique mené dans la nuit contre leurs positions. Ils affirment, sans communiquer de bilan, que 18 tirs de missiles ont visé leurs positions sur le sol yéménite, dans les provinces de Sanaa, Hodeida, Taëz et Al-Bayda.
Une escalade très contrôlée
Washington et Londres ont ainsi frappé le territoire yéménite pour la deuxième fois, après un premier raid le 12 janvier présenté par nombre d’analystes comme une escalade, sans embrasement ultérieur pour autant.
La flotte combinée américano-britannique a indiqué avoir visé lundi soir huit cibles dont « un site souterrain de stockage et des sites de missiles et de surveillance aérienne ». Le Royaume-Uni « n’hésitera pas à répondre encore » aux attaques des Houthis, a averti mardi le Premier ministre Rishi Sunak.
Les Houthis affirment être prêts à mener leurs raids jusqu’à la fin des opérations militaires israéliennes à Gaza, mais ont aussi trouvé là un moyen d’exister politiquement et gagner un prestige en provoquant la plus grande puissance militaire au monde. Ils ont déjà mené une trentaine d’attaques en trois mois contre des navires marchands dans le golfe d’Aden reliant la mer Rouge à l’Océan indien et par lequel transite habituellement 11 % du commerce international mondial, selon l’International Chamber of Shipping.
Une coalition de vingt pays prudents
Les Houthis affirment ne viser que des navires isra éliens, ou liés à Israël, ce qui est faux au vu des pavillons ou des armateurs des cargos visés, tous occidentaux. Ses attaques n’ont pour l’instant endommagé que quatre cargos, avec des incendies à bord vite maîtrisés. Mais c es raids ont plus que décuplé les frais d’assurance des cargos, jusqu’à l’équivalent de 1 % de la valeur de l’ensemble navire et marchandise.
Du coup, la grande majorité des navires marchands évitent la zone et contournent l’Afrique, ce qui rallonge le délai d’une dizaine de jours. Le nombre de cargos présents en même temps en mer Rouge, aux alentours de 150 habituellement, a été divisé par trois, avec 48 identifiés par Marine Tracker ce mardi. Mais certains d’entre eux peuvent ne pas être repérables, ayant coupé leur transpondeur.
A l’instigation de la Maison Blanche a été instaurée début décembre une coalition « Gardiens de la prospérité » d’une vingtaine de pays occidentaux pour patrouiller au large du Yémen et intercepter les missiles visant des navires marchands. Cette coalition compte le Royaume-Uni, avec le destroyer Diamond8, la Grèce (une frégate), l’Australie, la Norvège, les Pays-Bas, le Canada sous forme de détachements embarqués sur d’autres navires, l’Italie (une frégate) et la France (la frégate Languedoc).
Enfin le Danemark, berceau de l’armateur Maersk, numéro deux du commerce maritime mondial, va dépêcher une frégate. Tous ces navires opèrent sous le commandement exclusif de leur pays et seules les unités britanniques et américaines ont mené officiellement des opérations offensives, c’est-à-dire la destruction de navires et de bases houthis.
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