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Publié le 12 janv. 2024 à 6:04
L’heure de la riposte a sonné. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont lancé une initiative coordonnée jeudi soir pour frapper des infrastructures houthis, en représailles aux attaques des rebelles yéménites ces dernières semaines.
« Aujourd’hui, sous ma direction, les forces militaires américaines, en collaboration avec le Royaume-Uni et avec le soutien de l’Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas, ont mené avec succès des frappes contre un certain nombre de cibles au Yémen utilisées par les rebelles houthis pour mettre en péril la liberté de navigation sur l’une des voies navigables les plus vitales du monde », a indiqué le président américain Joe Biden, dans un communiqué publié jeudi soir.
Selon un haut responsable américain, les frappes contre les Houthis ont visé des radars et des infrastructures de drones et de missiles. Les frappes sont « limitées, nécessaires et proportionnées », a assuré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Depuis le 19 novembre, les rebelles soutenus par l’Iran ont lancé des attaques contre des navires circulant en mer Rouge, obligeant notamment les cargos commerciaux à emprunter des routes alternatives. Les forces militaires occidentales ont aussi été visées à plusieurs reprises par les Houthis.
« Pris en otage »
« Plus de 50 pays ont été touchés par 27 attaques contre la navigation commerciale internationale. Des équipages de plus de 20 pays ont été menacés ou pris en otage lors d’actes de piraterie », liste le communiqué de la Maison-Blanche, pointant aussi les « plus de 2.000 navires […] contraints de parcourir des milliers de kilomètres pour éviter la mer Rouge, ce qui peut entraîner des semaines de retard dans les délais d’expédition des produits ».
Mais ce qui a décidé Washington et Londres à riposter est probablement la dernière attaque des Houthis le 9 janvier, « leur plus grande à ce jour, visant directement des navires américains », a dénoncé Joe Biden. Quelque 18 drones et trois missiles antinavires ont été interceptés par les marines britannique et américaine pour la déjouer.
La Maison-Blanche rappelle aussi les multiples alertes qui ont précédé cette riposte, des condamnations verbales à un « avertissement sans équivoque » de plusieurs pays alliés des Etats-Unis. Jusqu’à, enfin, une résolution des Nations Unies . « Je n’hésiterai pas à prendre d’autres mesures pour protéger notre personnel et la libre circulation du commerce international si nécessaire », conclut Joe Biden dans le communiqué.
L’opération américaine fait craindre à certains un risque d’escalade et de régionalisation du conflit entre Israël et le Hamas palestinien , depuis l’attaque du 7 octobre. « Notre objectif reste de désamorcer les tensions et de rétablir la stabilité en mer Rouge, mais que notre message soit clair : nous n’hésiterons pas à défendre des vies et à protéger la libre circulation du commerce dans l’une des voies navigables les plus critiques du monde face à des menaces persistantes », a indiqué jeudi un communiqué commun des pays engagés dans la riposte.
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