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Publié le 18 sept. 2023 à 7:15
L’hôpital public pourrait être appelé à la rescousse pour soutenir la fabrication de médicaments en cas de pénuries, assure le gouvernement à l’heure où les Français peuvent peiner à trouver le traitement qui leur a été prescrit en pharmacie.
« Il y a à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, un énorme établissement pharmaceutique […], je les ai autorisés à produire des médicaments aussi pour faire face si jamais il y avait des pénuries », a déclaré le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau , interrogé sur Sud Radio au début du mois de septembre.
Aujourd’hui, l’établissement pharmaceutique de l’AP-HP peut fabriquer et exploiter des médicaments indispensables mais indisponibles. Sauf pour les médicaments pour lesquels un ou des laboratoires disposent d’une autorisation de mise sur le marché. Dans ce cas, même si un médicament vient à manquer, l’établissement pharmaceutique public ne peut pas monter au front.
L’expérience des curares
La crise du Covid a cependant rebattu les cartes. Car devant les besoins criants en curare pour des patients hospitalisés en réanimation, les pouvoirs publics ont accordé une dérogation à l’AP-HP pour en produire en complément de celui fabriqué par les industriels. Ce sont d’abord les pharmacies de certains centres hospitaliers universitaires qui ont mis la main à la pâte. Par la suite cependant, l’AP-HP a eu recours à un façonnier français pour obtenir des quantités plus importantes de produits manquants.
L’exécutif a donc décidé de tirer les leçons de cette expérience pour muscler son arsenal contre les pénuries de médicaments. Concrètement, si une crise sanitaire ou des problèmes industriels créent des ruptures d’approvisionnement, le ministre de la Santé ou le directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité du médicament (ANSM) pourront donner la possibilité à l’établissement pharmaceutique de l’AP-HP de fabriquer ou de coordonner la fabrication des médicaments en question, précisent les hôpitaux de Paris.
« Démantèlement » de la production publique
Ces dispositions font écho aux recommandations de la commission d’enquête du Sénat dont les travaux ont été rendus publics cet été. Dénonçant « le démantèlement des capacités de production publique » en matière de médicament, cette commission préconisait de « restaurer la capacité de façonnage » de l’Agence générale des équipements et produits de santé (Ageps), qui chapeaute l’établissement pharmaceutique de l’AP-HP.
En 2018, l’établissement a en effet fait le choix de réduire ses effectifs et de délaisser la production de médicaments pour l’externaliser et se concentrer sur la recherche. Une démarche notamment justifiée par l’accumulation des contraintes réglementaires pour des petites productions en volumes.
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