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(BFM Bourse) – Cet indice un peu à part compilé par Euronext rassemble des sociétés susceptibles de taper à la porte du CAC 40. Cette année, ce groupe de valeurs souffre davantage que le principal baromètre de la Bourse de Paris.
On a tendance à l’oublier, mais le CAC ne constitue non pas un indice mais une famille d’indices. Et comme dans certaines familles, l’aîné, le CAC 40, lancé en 1988, attire la majeure partie de la lumière. Créé en 1990, le SBF 120, deuxième grand baromètre de la place parisienne, peut parfois s’attirer les faveurs de la presse mais cela reste surtout le fait des médias boursiers.
On ne parle que très rarement du CAC Next 20, alors que c’est en son sein que se trouvent des futurs (ou des anciens) pensionnaires du CAC 40. Edenred a ainsi quitté cet indice en juin dernier pour rejoindre l’élite de la Bourse de Paris, éjectant par la même Vivendi qui a donc pris sa place dans la « deuxième division ».
Le CAC Next 20 est, il faut le rappeler, jeune. Il n’a d’ailleurs soufflé ses 18 bougies qu’au début de l’année puisqu’il avait été lancé en janvier 2005 par Euronext.
Pour simplifier, le CAC Next 20 constitue l’antichambre du CAC 40, puisqu’il regroupe les vingt valeurs les plus importantes de la Bourse de Paris qui ne sont pas incluses dans l’indice phare. Le CAC 40 et le CAC Next 20 forment d’ailleurs à eux deux un indice élargi des grandes capitalisations de la Bourse de Paris appelé CAC Large 60.
Des poids lourds et moins lourds
Euronext établit un classement des valeurs en fonction de différents critères qui sert de base de travail à son conseil scientifique des indices pour décider ensuite de l’entrée ou de la sortie d’une valeur dans un indice, lors d’une réunion qui a lieu tous les trimestres. Comme nous l’avons écrit à plusieurs reprises, ces deux critères restent la capitalisation boursière flottante et les volumes d’échanges. Mais pour la décision finale, d’autres aspects peuvent entrer en ligne de compte, comme la cohérence et la représentativité sectorielle (ce qui sauve peut-être actuellement la place d’Unibail-Rodamco-Westfield dans le CAC 40).
Sur la base de ces critères, un classement (qui, on le répète, ne conditionne pas à lui seul l’entrée et la sortie dans un indice) est donc établi. Ainsi « l’indice CAC Next 20 est composé des 20 entreprises les mieux classées qui ne font pas partie du CAC 40 », explique Euronext. « Une zone tampon, où les membres actuels ont la priorité sur les sociétés qui ne font actuellement pas partie du CAC Next 20 ou du CAC 40, est constituée pour les sociétés classées de la 16e à la 25e place », poursuit l’opérateur boursier.
Le CAC Next 20 évolue donc régulièrement. En septembre, le spécialiste des substrats pour les semi-conducteurs Soitec est rentré dans l’indice, prenant la place de l’exploitant aéroportuaire Groupe ADP. En mars, c’est le groupe aérien Air France-KLM qui l’a rejoint.
La composition actuelle rassemble des sociétés avec un poids boursier assez différent. Actuellement, Sartorius Stedim Biotech, qui fut un temps pressenti pour entrer sur le CAC 40, affiche la plus forte capitalisation boursière avec près de 17 milliards d’euros (*) devant Sodexo, avec 14,77 milliards d’euros.
Ces chiffres sont d’ailleurs supérieurs au poids de certains membres du CAC 40, comme Unibail-Rodamco-Westfield (7,1 milliards d’euros), Teleperformance (7 milliards) Alstom (5,08 milliards d’euros) ou Worldline (3,65 milliards d’euros), ces trois derniers titres ayant fortement dévissé cette année.
Mais, comme dit précédemment, Euronext regarde non pas la capitalisation stricto sensu mais la capitalisation boursière flottante. Or, Sartorius Stedim Biotech et Sodexo possèdent des flottants limités, de 26,4% pour le premier et de 55% pour le second. Sodexo devrait par ailleurs logiquement voir sa capitalisation se réduire si le groupe concrétise son projet de cotation de sa filiale de titres restaurant et cadeaux Pluxee, l’an prochain.
Une sous-performance par rapport au CAC 40
A l’opposé du spectre, Air France-KLM ainsi que les équipementiers Forvia et Valeo (une star déchue du CAC 40 présente dans l’indice, comme Vivendi, Sodexo, Solvay ou Accor) sont les petits poucets du CAC Next 20, avec une capitalisation proche des 3 milliards d’euros. La capitalisation moyenne du CAC Next 20 se situe par ailleurs autour de 7,82 milliards d’euros.
Rappelons que garder un œil sur cette antichambre du CAC 40 n’est pas sans intérêt. En effet, identifier les potentiels candidat à l’entrée sur le CAC 40 est censé permettre de repérer des valeurs qui, une fois entrées dans l’indice de référence, bénéficieront d’un catalyseur sous la forme de flux acheteurs liés à la gestion passive. Les gérants d’ETF doivent, en effet, ajuster la composition de leurs fonds indiciels pour continuer de répliquer le CAC 40.
Encore faut-il que le parcours boursier des membres du CAC Next 20 leur permette de prétendre à cette promotion. Or, l’indice CAC Next 20 sous-performe de très loin le CAC 40 cette année, avec un repli de 0,8% depuis le 1er janvier contre une hausse de 9,1% pour l’élite de la Bourse parisienne. C’est encore pire sur cinq ans, le CAC 40 prenant 38,4% alors que le CAC Next 20 abandonne 11,4%.
En termes de valeurs, seul le groupe hôtelier Accor, porté par le rebond du tourisme et un flux de nouvelles positives (objectifs revus à la hausse, relèvement de note par les agences de notations, programme de rachats d’actions) signe une belle hausse, de 31,5% sur l’ensemble de 2023, laissant à bonne distance Forvia (+18,9%), Klépierre (+12,49%) et Sodexo (+11,92%). A contrario, les gadins sont plus nombreux, la première place revenant à Sartorius Stedim Biotech (-39%), qui a passé deux avertissements sur résultats cette année, suivi de Rémy Cointreau (-28%) et de Valeo (-21,9%).
(*) Tous les chiffres sur les capitalisations boursières ont été arrêtés après la clôture de jeudi soir
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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