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(BFM Bourse) – La banque UBS a passé au crible les valeurs européennes pour tenter de répondre à cette question, en retenant plusieurs approches. Chacune d’entre elles comporte un ou plusieurs groupes français.
Les derniers mois ont vu essaimer pléthore d’acronymes en Europe pour identifier en Bourse des valeurs comparables aux « Sept Magnifiques » (ou « Sept mercenaires ») de Wall Street.
Pour rappel, cette expression renvoie à un groupe de « big techs » qui ont porté à elles seules ou presque les indices américains l’an passé. Ces sept valeurs rassemblent Nvidia, Microsoft, Alphabet, Amazon, Tesla, Meta et Apple.
Goldman Sachs avait dès 2020 identifié un groupe de valeurs européennes de qualité surnommées les « Granolas », pour GSK (pharmacie), Roche (pharmacie), ASML (semi-conducteurs), Nestlé (agroalimentaire), Novartis (pharmacie), Novo Nordisk (pharmacie), L’Oréal (cosmétiques), LVMH (luxe), Astrazeneca (pharmacie), SAP (logiciels professionnels) et Sanofi (pharmacie). La banque américaine a ressorti cette liste en février pour signaler que ce groupe de valeurs a connu des performances similaires voire très légèrement supérieures aux « Sept Magnifiques » depuis 2021.
Mais ce n’est pas la seule. Citi a choisi les « Super Seven », avec Novo Nordisk, SAP, Richemont, LVMH mais aussi le constructeur automobile Ferrari, le spécialiste français des technologies d’efficacité énergétique Schneider Electric, et le néerlandais ASML, qui appartient à l’univers des semi-conducteurs. Deutsche Bank avait isolé cinq « fabulous five », à savoir L’Oréal, ASML, LVMH, Novo Nordisk et le géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé. Enfin, Société Générale a de son côté ses « sept merveilles » de l’Europe, c’est-à-dire là encore Novo Nordisk, ASML, SAP, Schneider Electric et LVMH mais aussi le conglomérat industriel allemand Siemens et le groupe de luxe Hermès, rapporte Dow Jones Newswires.
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Sept n’est pas un chiffre magique
Dans une note, la banque UBS se moque (gentiment) de cette profusion de super groupes de valeurs européennes. Peut-être en raison de la volonté de ne pas manquer le rallye haussier des actions ou tout simplement à cause « de la quête de l’acronyme le plus accrocheur, les investisseurs sont à la chasse du prochain groupe de valeurs qui généreront des rendements supérieurs », constate-t-elle.
« Nous avons constaté une augmentation des efforts déployés en Europe pour reproduire des portefeuilles semblables aux « 7 Magnifiques » du S&P 500 avec diverses itérations allant de « Super 7 » et « 7 Merveilles de l’Europe » à des clins d’œil à vos céréales préférées (les granolas, NDLR) » poursuit-elle.
Cela n’empêche toutefois pas la banque suisse de s’adonner aussi à l’exercice consistant à identifier des valeurs similaires aux Sept Magnifiques via trois approches. Cela dit, UBS s’affranchit du cliché qui consiste à donner un nom clinquant à sa sélection et refuse de retenir une poignée d’actions. Elle estime ainsi que le chiffre 7 « magique » ne marche pas en Europe, car les sept plus importantes actions ne représentent que 16% de la capitalisation boursière du Stoxx Europe 600 quand les 7 Magnifiques pèsent pour 25% du S&P 500.
En retenant cette approche stricto sensu, c’est-à-dire sélectionner des valeurs qui, combinées, pèsent pour 25% du Stoxx Europe 600, elle arrive à… 18 valeurs.
Il s’agit de LVMH, Nestlé, Novo Nordisk, ASML, Hermès, AstraZeneca, Novartis, Roche, L’Oréal, SAP, Sanofi, Siemens, ainsi que le groupe d’investissement néerlandais Prosus, Christian Dior, holding détenant une large partie des actions LVMH, le spécialiste des produits de consommation anglo-néerlandais Unilever, le groupe pétrolier Totalenergies, l’entreprise de spiritueux Diageo, et la banque HSBC.
Plusieurs approches
Mais les stratégistes de la banque proposent une approche alternative qui consiste non pas à prendre en compte la capitalisation mais les qualités attribuées aux « Sept magnifiques ». C’est-à-dire des sociétés qui combinent croissance et qualité opérationnelle élevées, avec également un retour sur fonds propres (ROE).
Ils identifient cette fois à 14 valeurs. Novo Nordisk, AstraZeneca et L’Oréal sont toujours là, et GSK aussi. Mais UBS est allée chercher d’autres titres: Inditex, la maison-mère de Zara, le spécialiste suisse de l’automatisation et de l’électrification ABB, le britannique RELX spécialisé dans l’édition professionnelle, le groupe de jeux d’argent en ligne suédois Evolution ou encore le spécialiste des données de crédit et de solutions de gestion des risques Experian. La liste est complétée par l’opérateur espagnol d’aéroports Aena, le groupe de restauration collective Compass, le fabricant d’ascenseurs et d’escalators Schindler, la compagnie aérienne Ryanair, et le petit acteur du luxe italien Moncler.
UBS fait valoir que ces 14 valeurs ont battu les Sept magnifiques depuis 2021, avec toutefois une sous-performance notable en 2023. Depuis le début de l’année, leurs progressions se valent. Le consensus accorde par ailleurs un potentiel de 11% sur douze mois à ces 14 actions.
Dernière approche d’UBS : proposer tout simplement les convictions les plus fortes de ses analystes, que ce soit à l’achat où à la vente. Et là on arrive à pas moins de 32 valeurs à l’achat et 22 pour la vente. Nous vous avons mis la liste à la fin de l’article. Mais du côté des valeurs françaises dans les convictions à l’achat figurent Danone, Publicis et Stellantis. Et pour la vente il y a Legrand et Worldline
Les 32 convictions fortes d’UBS à l’achat
Adyen (paiements)
Anglo American (mines et métaux)
BASF (chimie)
Beazley (assurance)
BP (pétrole)
Richemont (luxe)
ConvaTec (équipements de santé)
CRH (matériaux de construction)
Danone (agrolimentaire)
Deutsche Boerse (opérateur boursier)
DSV (transport)
easyJet (aérien)
GSK (pharmacie)
Heineken (alcools)
Imperial Brands (tabac)
Inditex (habillement)
Infineon (semi-conducteurs)
ING (banque)
Intertek (tests et certficiations)
Just Eat (livraison de repas)
Orsted (énergie)
Publicis (publicité)
Rolls Royce (aéronautique)
SAP (logiciels professionnels)
Schindler (ascenseurs)
Shugard (entrepôts)
Sika (chimie)
Stellantis (automobile)
Stora Enso (production de papiers)
Telenor (télécoms)
Tesco (distribution)
Whitbread (hôtellerie)
Les 22 convictions à la vente d’UBS
AstraZeneca (pharmacie)
Auto Trader (place de marché automobile)
Beiersdorf (cosmétiques)
BT Group (médias)
Burberry (luxe)
Diageo (spiritueux)
DNB (banque)
Equinor (énergie)
Hapag Lloyd (transport maritime)
Hargreaves Lansdown (services financiers)
Philips (équipements de santé)
Legrand (équipements électriques)
Metsa Board (contenaires)
Rentokil (services aux entreprises)
Siltronic (semi-conducteurs)
Softcat (logiciels)
Swiss Re (assurance)
Umicore (chimie)
Verbund (énergies)
Vistry (construction de maisons)
Volvo (automobile
Worldline (paiements)
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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