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(BFM Bourse) – Le groupe espagnol de mode et de cosmétiques Puig vise une entrée en Bourse sur les marchés espagnols. La société espère lever au moins 2,5 milliards d’euros en vue de s’imposer face aux géants du secteur.
Un nouvel acteur européen de la beauté et de la cosmétique prépare son entrée en Bourse, après le géant américain Coty en septembre dernieret Douglas, la maison-mère allemande de Nocibé le mois dernier. Il s’agit de Puig – prononcez « Poudge » en catalan – qui a déclaré ce lundi son « intention de demander son admission » à la Bourse de Madrid, ainsi que sur les places boursières régionales dont celle de Barcelone, ville dont est originaire Puig.
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L’entreprise catalane compte ainsi lever au moins 2,5 milliards d’euros dans le cadre d’une entrée en Bourse marquant une « étape importante » de son histoire qui a démarré en 1914. Le groupe s’est développé en tant que fabricant de parfums sous licence pour d’autres marques telles que Paco Rabanne et Carolina Herrera, rappelle le Financial Times.
Il s’agirait de la plus importante cotation en Espagne après celle de l’opérateur AENA en février 2015, précise Reuters.
Les analystes valorisent Puig entre 8 et 10 milliards d’euros, précise aussi le Financial Times.
Cette entrée en Bourse permettra à Puig « d’être plus compétitif sur le marché international de la beauté au cours de la prochaine phase de développement de l’entreprise ». Aussi, cette opération imposera à Puig « une discipline et une rigueur », a déclaré Marc Puig, le petit-fils du fondateur de l’entreprise dans un entretien au Financial Times en octobre 2023.
Dans ce même entretien, Marc Puig a aussi précisé que cette opération ne conduirait pas à un abandon du contrôle familial sur l’entreprise. Ce qui a été confirmé ce lundi par la société dans son communiqué puisqu’à « l’issue de l’offre, la famille Puig conservera une participation majoritaire et la grande majorité des droits de vote de la société ».
Titiller les grands noms du secteur
Cette entreprise familiale peu connue du grand public français détient pourtant un portefeuille diversifié de 17 marques de mode et de parfums, dont les plus emblématiques sont Paco Rabanne, Nina Ricci et Charlotte Tilburry.
Sous la houlette de Marc Puig, la société a mené tambour battant une série d’acquisitions avec le rachat de 11 marques en douze ans, dont la dernière étant une prise de participation majoritaire dans Dr Barbara Sturm, une marque allemande de « cosmétique moléculaire » haut de gamme, en janvier 2024.
Cette dernière initiative a permis à Puig de se renforcer sur le segment des soins de la peau haut de gamme avec un portefeuille qui comprend également Uriage, Apivita et les marques de bien-être comme Kama Ayurveda et Loto del Sur. Et de revendiquer 14 marques détenues en propre.
Puig indique dans son communiqué que ces marques représentent 95% des ventes du groupe, qui ont atteint 4,3 milliards d’euros en 2023, soit une hausse 19% par rapport à 2022
« Cette stratégie d’acquisition sélective a permis à Puig de développer ces marques, en évitant le risque de renouvellement des licences et en favorisant une collaboration à long terme avec les fondateurs de ces marques », avance Puig.
Cette boulimie d’acquisitions s’est cependant faite au prix d’un lourd endettement, puisque le groupe affiche une dette nette de 1,2 milliard d’euros à fin décembre 2023. Pour autant, cette stratégie est la bonne pour « le petit poucet » de la beauté et de la cosmétique, qui doit jouer des coudes avec les géants Estée Lauder ou L’Oréal.
« Notre plus grand défi est de savoir comment continuer à attirer, retenir et motiver les talents et [maintenir] la créativité et l’imagination dans notre activité lorsque nous sommes en concurrence avec de grandes entreprises qui sont toutes numéro un mondial dans un domaine, alors que dans notre cas, les gens savent à peine comment prononcer le nom », avait aussi déclaré Marc Puig au Financial Times.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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