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(BFM Bourse) – Les bénéfices des entreprises cotées du S&P 500 devraient s’accélérer en 2024 à la faveur d’un apaisement des tensions inflationnistes et ce, en dépit d’un ralentissement de la croissance économique.
Les bénéfices des entreprises aux Etats-Unis devraient s’accélérer cette année sur fond de baisse des pressions inflationnistes et des taux d’intérêt, estiment les analystes, mais le ralentissement de la croissance économique suscite des doutes sur leurs perspectives.
Selon les estimations des analystes compilées par LSEG (London Stock Exchange Group), les bénéfices des entreprises de l’indice S&P 500 devraient augmenter globalement de 11,1% en 2024, après une hausse modeste de 3,1% l’an dernier.
Le S&P 500 se négocie actuellement à 19,8 fois les bénéfices attendus sur 12 mois des entreprises qui le composent, bien au-dessus de sa moyenne à long terme de 15,6, d’après les données de LSEG Datastream.
Une croissance soutenue des bénéfices des entreprises est donc nécessaire pour justifier une telle valorisation, qui a notamment profité fin 2023 des annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) ouvrant la voie à une baisse des taux d’intérêt cette année.
Des taux d’intérêt élevés, un sujet d’inquiétudes
Les trois principaux indices de Wall Street ont engrangé fin 2023 neuf gains hebdomadaires consécutifs, permettant au Dow Jones de terminer sur l’ensemble de l’année en hausse de 13,7%, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont bondi respectivement de 24,2% et 43,4%.
« Les niveaux de valorisation actuels exigent que les bénéfices affichent une forte croissance l’année prochaine », souligne Sameer Samana, stratège marchés à Wells Fargo Investment Institute. Il note toutefois que l’effet persistant des taux d’intérêt élevés sur l’économie sera un sujet d’inquiétudes pour 2024.
Les données officielles ont confirmé en décembre que la croissance économique aux Etats-Unis avait accéléré au troisième trimestre, avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 4,9% en rythme annualisé. Mais le quatrième trimestre pourrait s’avérer plus difficile au regard des estimations de bénéfices publiés par certaines entreprises et des indications données pour le premier trimestre 2024 et le reste de l’année.
« Nous voyons clairement ces estimations (du premier trimestre) s’affaiblir à un rythme plus rapide », a déclaré Nick Raich, directeur général de The Earnings Scout. « Un groupe comme FedEx est un bon indicateur de l’économie mondiale », a-t-il ajouté.
L’action FedEx a chuté de 12,1% le 20 décembre, au lendemain de la publication par le groupe de livraisons de colis et d’un bénéfice trimestriel inférieurs aux attentes des analystes ainsi que d’un abaissement de sa prévision de chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’année.
La croissance estimée des bénéfices en rythme annuel des sociétés du S&P-500 pour le premier trimestre 2024 est désormais de 7,4%, contre 9,6% indiquée le 1er octobre, selon les données de LSEG. Pour le quatrième trimestre 2023, les bénéfices des sociétés du S&P 500 devraient avoir augmenté de 5,2%, ce qui constitue un ralentissement par rapport à la croissance de 11% observée le 1er octobre.
L’IA facteur de soutien
Les investisseurs voient cependant dans le ralentissement de l’inflation un élément très positif pour les entreprises en 2024. « Le consommateur semble toujours en bonne forme, l’inflation s’améliore, l’emploi reste solide, les taux d’intérêt devraient baisser et les prix de l’essence à la pompe diminuent », énumère Gary Bradshaw, gestionnaire de portefeuille chez Hodges Capital Management.
En outre, « ces entreprises ont rationalisé leurs activités et les marges sont décentes », a-t-il ajouté.
Les prix aux Etats-Unis ont baissé en novembre pour la première fois depuis plus de trois ans et demi, ramenant l’inflation PCE en rythme annuel sous la barre des 3%, selon les dernières données officielles.
Les perspectives sur le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) devraient continuer à soutenir les entreprises.
« Si le rebond dans les nouvelles technologies a commencé au deuxième trimestre de l’année 2023, le reste du marché devrait suivre au cours de l’année à venir », écrivait en décembre Jonathan Golub, chef stratège actions américaines chez UBS Investment Research au sujet des bénéfices des entreprises.
Le groupe des « Magnificent 7 », composé de valeurs à forte capitalisation boursière – Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Nvidia, Meta et Tesla – a représenté 62,18% du rendement total du S&P 500 en 2023, calcule Howard Silverblatt, un analyste spécialisé dans les indices.
En outre, le récent virage accommodant de la Fed a renforcé les arguments en faveur d’un affaiblissement du dollar, ce qui rendrait les produits des exportateurs américains plus compétitifs à l’étranger.
Mais comme les prévisions de bénéfices pour 2024 s’appuient sur un alignement parfait d’un trop grand nombre de données, le doute reste permis pour certains analystes.
« Le marché suppose un atterrissage presque parfait avec un ralentissement de l’inflation sans impact significatif sur la demande et le pouvoir de fixation des prix – ce qui n’est pas probable à notre avis », écrivent les stratèges actions de JPMorgan dans leurs perspectives pour 2024.
(Avec Reuters)
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