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La patronne des députés LFI Mathilde Panot a dénoncé l’interdiction du rassemblement prévu à Paris en mémoire d’Adama Traoré et à laquelle elle a malgré tout participé.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a qualifié l’interdiction de la manifestation en mémoire d’Adama Traoré, mort lors d’une interpellation en 2016, de « provocation », sur le plateau de « BFM Politique » ce dimanche.
« L’interdiction de la marche d’Adama (Troaré) est une provocation dans le contexte où les gens ont besoin de marcher pacifiquement pour exprimer à la fois leur colère et de revendication », a-t-elle affirmé.
« C’est quand les manifestations sont interdites qu’elles se passent mal », a-t-elle encore assuré à propos de la manifestation qui a rassemblé environ 2000 personnes place de la République à Paris samedi après-midi, malgré un arrêté prononçant son interdiction.
« On a le droit de parler de la police dans une démocratie »
« A-t-on le droit de parler de la police dans une démocratie? Je crois que oui », a-t-elle affirmé, alors que la manifestation entendait dénoncer les pratiques de certains policiers, près de deux semaines après la mort de Nahel, 17 ans, d’un tir policier lors d’un contrôle routier.
« Si le problème des morts pour refus d’obtempérer avait été écouté, peut-être Nahel serait-il encore en vie », a-t-elle avancé.
La patronne des députés LFI a par ailleurs assumé sa présence à la manifestation, à laquelle d’autres élus Nupes ont aussi participé, rappellant que la participation à une manifestation interdite « n’est pas illégale ».
Une « exaspération » d’une partie de la population à l’égard de la police
Concernant le slogan « tout le monde déteste la police » entendu pendant le rassemblement, elle s’est montrée prudente. « Le slogan ne me choque pas, mais je ne le dirais pas », a-t-elle déclaré, assurant que ces mots révèlent d’abord une « exaspération » d’une partie de la population à l’égard des forces de l’ordre.
Elle a assuré que son camp politique « n’est pas anti-flic », mais qu’il demandait « qu’on refonde la police de la cave au grenier », notamment en interdisant certaines pratiques d’interpellation comme « le plaquage ventral » et la « clé d’étranglement ».
Le frère d’Adama Traoré, Youssouf Traoré, a fait l’objet d’une interpellation musclée samedi lors de la manifestation. Il a été placé en garde à vue avant d’être relâché en raison de son hospitalisation.
En plus de Mathilde Panot, le député LFI Éric Coquerel, la députée EELV Sandrine Rousseau ou encore le député LFI Thomas Portes étaient présents. « Une provocation évidente », a de son côté estimé la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, Aurore Bergé, ce dimanche sur Europe 1.
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