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(BFM Bourse) – Depuis la pandémie de Covid-19, une nouvelle population d’investisseurs fait ses classes en Bourse. Et ces néophytes ont tendance à surestimer leur degré de connaissances en matière financière, selon une étude de l’OCDE réalisée pour l’AMF.
Depuis la crise sanitaire, un nouveau contingent d’épargnants s’intéresse à l’investissement sur les marchés financiers. Ces néo-investisseurs en Bourse sont aussi plus jeunes et s’informent plus sur les réseaux sociaux.
Mais ils ont aussi tendance à surestimer leur niveau de connaissances financières, révèle aussi une étude publiée par l’OCDE pour le compte de l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’enquête a porté sur un large échantillon de plus de 8.000 personnes qui a permis d’interroger plus de 2.000 investisseurs particuliers, dont plus d’un millier ayant acheté pour la première fois ces trois dernières années des produits d’investissement.
Avec cette étude, l’AMF dit souhaiter « mieux connaître les épargnants ayant commencé à investir sur les marchés depuis 2020 » en vue de flécher ses actions notamment en matière de pédagogie à destination de ce public.
Une population majoritairement jeune
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La moitié de ces nouveaux investisseurs particuliers – représentant 12 % de la population française adulte – s’est jetée à l’eau au début de la pandémie de Covid-19, soit au début de l’année 2020. L’étude affine un peu plus le portrait robot de ces néophytes. Cette population est majoritairement masculine (64%), et plutôt jeune (56% ont moins de 35 ans).
Le gendarme boursier avait déjà constaté un rajeunissement de la population d’investisseurs. Près de 40% des nouveaux investisseurs arrivés sur les marchés actions de la place parisienne depuis le début de l’année ont moins de 35 ans,selon une autre étude de l’AMF publiée cet été.
« Ces nouveaux investisseurs vivent principalement en milieu urbain et déclarent un niveau de qualification, de revenus et un patrimoine supérieurs à la moyenne des Français », ajoute l’étude.
Les trois quarts de ces nouveaux investisseurs détiennent plus d’un produit d’investissement. La moitié a investi dans les crypto-actifs, contre 25% des investisseurs traditionnels. L’assurance-vie en euros est le deuxième produit le plus détenu (33%), suivie de l’épargne retraite (29%) et des actions cotées (24%).
Un excès de confiance des néophytes
Dans leur choix de placements, ces nouveaux investisseurs consultent la documentation sur les produits, leurs proches et la presse et sites d’information spécialisés, dont BFM Bourse (bien sûr). Mais pour les plus jeunes sondés âgés entre 18 et 24 ans (41%), les réseaux sociaux sont leur première source d’information. Ils citent aussi les influenceurs.
A ce sujet, l’AMF avertit régulièrement sur les conseils d’investissements prodigués en ligne et notamment sur les réseaux sociaux. Le gendarme boursier invite les investisseurs, notamment les moins aguerris, à la plus grande vigilance et aussi à s’interroger sur la crédibilité de ces recommandations.
« Une petite partie (7%), en particulier les profils plus modestes, ne cherche ni conseil ni information avant d’investir », précise cette étude qui ajoute que le type de sources consultées par ces investisseurs semble corrélé à leur niveau de connaissances financières.
Or, il en ressort de cette étude que ces néophytes affichent un excès de confiance à l’égard de leur niveau de connaissances en matière financière. Ils sont 73% à juger leur niveau de connaissance « élevé » chez les 18-24 ans, 75% chez les 25-34 ans et 67% en moyenne (contre 58% des investisseurs de plus longue date). Mais quand on les interroge sur des notions basiques telles que les effets de l’inflation, la diversification ou le rapport risque/rendement, plus de la moitié des plus jeunes n’ont répondu correctement qu’à deux questions sur six.
De même, « la majorité de ceux qui investissent dans des produits très risqués, tels que les produits dérivés, les options ou les crypto-actifs, n’ont pas été en mesure de répondre correctement aux questions relatives à l’utilisation de ces produits », relève l’étude.
« Gagner beaucoup plus d’argent rapidement »
L’horizon d’investissement de ces nouveaux investisseurs est aussi plus court. Les deux tiers d’entre eux se projettent à moins de 10 ans (contre 37% chez les investisseurs de plus longue date). Si « gagner beaucoup d’argent rapidement » avec leur investissement est la priorité pour 73% des personnes interrogées, mais étonnamment ces dernières expriment majoritairement « leur préférence pour des produits au risque et au rendement modérés (61%) ».
Cette population est certes à la recherche de gains rapides, elle n’en demeure pas moins vertueuse dans sa démarche d’investissement. Les investissements durables ont été mentionnés par 20% des nouveaux investisseurs comme l’une des principales raisons pour lesquelles ils ont commencé à investir. Il s’agit de la première motivation mentionnée par les 18-24 ans (31%), ainsi que par ceux dont les revenus mensuels et le patrimoine financier sont les plus élevés.
« Dans l’ensemble, 83 % des nouveaux investisseurs ont déclaré tenir compte des enjeux de durabilité avant d’investir dans un produit financier donné », note l’étude.
Là aussi, l’AMF mettait déjà en avant l’appétence des jeunes investisseurs pour les placements dits durables. Les investisseurs de moins de 35 ans représentent la moitié des investisseurs ayant souscrit à des fonds durables depuis 2022, selon une étude réalisée en avril 2023 par l’institut OpinionWay pour l’Autorité des marchés financiers.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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