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(BFM Bourse) – Les Français affichent un intérêt grandissant pour les placements durables. Surtout les moins de 35 ans qui sont les plus nombreux à juger ces produits intéressants. Ils représentent la moitié des investisseurs ayant souscrit à des fonds durables depuis 2022, selon la dernière enquête de l’AMF
Les jeunes générations sont de plus en plus enclines à verdir leurs investissements. Les investisseurs de moins de 35 ans représentent la moitié des investisseurs ayant souscrit à des fonds durables depuis 2022, selon une étude réalisée en avril 2023 par l’institut OpinionWay, pour l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Plus globalement, ce sondage réalisé auprès de 2.000 épargnants montre que l’intérêt et la connaissance des Français pour les placements durables ont progressé par rapport à la précédente enquête menée en juin 2021.
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Deux tiers des Français accordent en effet de l’importance aux enjeux de développement durable, y compris dans leurs choix d’épargne. C’est quatre points de plus qu’en 2021. La majorité (54%) dit prendre en compte ces enjeux de développement duirable dans leur choix d’investissement quand 75% des personnes sondées considèrent l’impact des placements sur l’environnement « comme un sujet important ».
L’enquête indique aussi que la détention de ces placements a également progressé. Près d’un Français sur 5 déclare posséder au moins un placement « en lien avec le développement durable », soit 19 % des personnes sondées. Cette part est en hausse de deux points par rapport à 2021.
Un écart générationnel
Les personnes interrogées citent majoritairement les placements collectifs, d’actions ou d’obligations achetées en direct et du livret de développement durable et solidaire (LDSS). Or, ce livret d’épargne réglementée sert à financer des prêts aux petites et moyennes entreprises et ne constitue pas un placement responsable investi en instruments financiers. En enlevant ce produit d’épargne, le taux de détention tombe à 13%.
Concernant les détenteurs de fonds responsables qui représentent 8% des sondés, plus d’un quart a investi récemment, en 2022 ou début 2023. La moitié de ces nouveaux investisseurs en fonds durables a moins de 35 ans. Les femmes représentent la moitié des récents souscripteurs.
Un peu moins de la moitié des personnes interrogées, soit 44%, juge « intéressants » ces placements durables ou responsables. Une proportion inchangée par rapport à la dernière étude. Derrière ce relatif consensus, se cache toutefois un écart générationnel « important », souligne l’étude. Si 42% des moins de 35 ans ont une bonne image de ce type de placements, ils sont seulement 24% chez les plus de 65 ans.
Cet écart générationnel est également visible dans les projets d’investissements: 44% des moins de 35 ans envisagent d’y placer à court ou moyen terme une partie de leur épargne contre 15% des plus de 65 ans.
Un besoin d’information pour mieux comprendre les placements durables
Même si ces placements tendent à se démocratiser au fil des années, les épargnants affirment éprouver le besoin d’être davantage informés sur ces produits. Ils souhaitent mieux comprendre les avantages et inconvénients des placements durables, leur impact réel et leur fonctionnement.
Ils sont ainsi 64% à déclarer qu’il est important que leur conseiller bancaire ou financier les questionnent sur leur souhait de réaliser des placements « responsables » ou « durables » alors que seul un Français sur dix a d’ores et déjà été interrogé sur ses préférences ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). Surtout que depuis août 2022, les conseillers bancaires doivent recueillir les préférences de « durabilité » de leur client, tout comme les conseillers en investissements financiers depuis le 1er janvier 2023, rappelle l’AMF.
Dans l’ensemble, la notoriété de cet univers financier s’est améliorée, relève l’étude. Les sondés sont 57% à être en mesure de définir ce que sont des placements durables et c’est 5 points de plus qu’en 2021.
Les personnes interrogées estiment toutefois ne pas être à l’aise avec les grands concepts de la réglementation européenne en matière de finance durable. Elles sont ainsi 26% à déclarer connaître la « taxonomie » (dont 19% vaguement) et 24% le règlement SFDR sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (dont 18 % en ayant entendu parler).
Les notions plus pointues de fonds « Article 8 » (prenant en compte les critères environnementaux et/ou sociaux) ou « Article 9 » (ayant un objectif d’investissement durable) sont moins acquis puisque seulement 16% des personnes interrogées ont déclaré connaître ces deux terminologies.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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